La Grèce aspire à une nouvelle restructuration de sa dette

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à Athènes (Photo : Aris Messinis)

[16/04/2013 13:58:20] ATHENES (AFP) La Grèce va oeuvrer pour parvenir à “à tout prix” à un excédent budgétaire primaire en 2013 afin de pouvoir justifier une nouvelle restructuration de sa dette par ses prêteurs institutionnels UE, BCE et FMI, a affirmé mardi le ministre grec des Finances.

“Notre objectif majeur est d’atteindre un excédent primaire cette année pour activer la clause de réduction de la dette, incorporée dans la décision de l’Eurogroupe du 27 novembre”, a relevé le ministre Yannis Stournaras lors d’une conférence de presse.

En vertu de cette décision des ministres des Finances de la zone euro, en cas d’excédent primaire du budget d’Etat (c’est-à-dire hors service de la dette), la Grèce pourrait demander une réduction supplémentaire de sa dette à ses bailleurs de fonds, à la suite des deux décotes déjà effectuées par les créanciers privés en 2012.

L’excédent primaire “est un objectif national qui doit être réalisé à tout prix”, a souligné M. Stournaras au lendemain du satisfecit obtenu par le pays auprès de la troïka UE-BCE-FMI sur la poursuite de ses efforts.

“Le chemin reste difficile, mais plus des trois quart ont été traversés en ce qui concerne l’ajustement des finances publiques et plus de trois quart en ce qui concerne la compétitivité”, a estimé M. Stournaras.

La Grèce a effacé en mars 2012 presque un tiers de sa dette souveraine, soit plus de 100 milliards d’euros, générant d’importantes pertes pour les créanciers privés, banques et caisses de retraites comprises, qui détenaient des obligations grecques.

Et en décembre 2012 lors d’une opération de rachat de dette (buyback), la Grèce a réussi à racheter près de 30 milliards de ses obligations à ses créanciers privés.

Ces deux opérations ont réduit la dette du pays à 156,9% du Produit intérieur brut (PIB) en 2012, contre un pic de 170,3% en 2011, soit 355 milliards d’euros. Mais en 2014, la dette pourrait s’envoler à 190% du PIB, selon les estimations, si rien n’est fait.