“Malgré une évolution modeste du nombre des entreprises tunisiennes ayant adopté une démarche de Responsabilité sociétale (RSE) dans leurs système de gestion, les difficultés de sa mise en application persistent”, a indiqué Rchid Nafti, représentant de la GIZ (Agence de coopération tuniso-allemande).
Présentant, mardi 16 avril à Tunis, lors d’un séminaire sur cette question, les résultats du programme d’accompagnement et de promotion de la RSE, M. Nafti a précisé que ce dernier vise à mobiliser toutes les capacités et les synergies existantes, en vue d’améliorer l’état de l’environnement ainsi qu’à intégrer la dimension du développement durable, dans les activités économiques et sociales en Tunisie.
Le caractère volontaire de l’application de ce concept entrave, d’après lui, sa diffusion dans la culture de certaines entreprises, étant donné que certains dirigeants sont encore réticents face au volontariat.
Parmi les autres difficultés rencontrées pour la mise en place de ces démarches, il a évoqué le cadre institutionnel peu incitatif, outre le fait que “ce concept est encore mal compris par les entreprises, ce qui explique leur hésitation à s’y engager”.
Néanmoins, le programme a abouti, selon lui, à des résultats encourageants, tels que l’adhésion d’entreprises tunisiennes au pacte mondial des Nations-Unies, un accord qui incite les entreprises à respecter les droits de l’homme, ainsi que les droits du travail et de l’environnement.
Ce programme, a-t-il poursuivi, cible la formation d’un groupe d’experts nationaux et la publication d’un guide de bonnes pratiques en matière de RSE.
Dans son intervention à cette rencontre, le secrétaire d’Etat chargé de l’environnement, Sadok El Amri, a indiqué que le nombre des entreprises tunisiennes adhérentes au Pacte Mondial des Nations-Unies, a augmenté à 39 sociétés, tout en faisant remarquer que celles-ci n’établissent que rarement les rapports sur leurs actions dans le domaine de la RSE.
De son côté, la présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui a mis l’accent, à propos de la RSE, sur l’importance du contrat social signée, en janvier 2013, entre l’organisation patronale, l’UGTT et le gouvernement, dans l’instauration d’un climat social favorable à la croissance.
Mme Samia Baccouche, chef de cabinet du ministère des affaires sociales a précisé que le ministère travaille actuellement avec l’INNORPI pour l’adoption de la norme sur la responsabilité sociétale de l’entreprise, Iso 26 000 qui aborde des questions sur la gouvernance, l’environnement, les relations et les conditions de travail… Ce séminaire a été organisé à l’initiative conjointe de la GIZ et du CITET (Centre International des Technologies de l’Environnement de Tunis).
WMC / TAP