Affaire Tapie-Crédit Lyonnais : la patronne du FMI convoquée, selon Médiapart

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énérale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, le 10 avril 2013 à New York (Photo : Emmanuel Dunand)

[18/04/2013 05:46:57] PARIS (AFP) La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde est convoquée devant la Cour de justice de la République (CJR) dans le cadre de l’enquête sur le règlement, par un arbitrage controversé, de l’affaire Tapie-Crédit Lyonnais, affirmait mercredi soir Mediapart.

L’ancienne ministre de l’Economie et des Finances devrait être entendue dans la deuxième quinzaine de mai, précise le site d’informations en ligne. Mediapart avance au conditionnel la date du 23 mai et souligne que “la patronne du FMI pourrait être mise en examen” à cette occasion.

Locataire de Bercy de 2007 à 2011 jusqu’à sa nomination au FMI, Mme Lagarde est la cible d’une enquête pour “complicité de faux et de détournement de fonds publics”, visant son choix de recourir à un arbitrage pour solder un contentieux entre le Crédit lyonnais et Bernard Tapie sur le rachat d’Adidas.

Le tribunal arbitral, une juridiction privée, avait condamné en juillet 2008 le Consortium de réalisation (CDR), structure publique qui gérait le passif du Crédit lyonnais, à verser à M. Tapie 285 millions d’euros d’indemnités (400 millions avec les intérêts).

Jugeant “contestable” le recours à l’arbitrage, la CJR estime que Mme Lagarde s’est impliquée “personnellement” dans un processus comportant “de nombreuses anomalies et irrégularités”. Mme Lagarde a elle toujours justifié ce recours pour mettre fin à une procédure, selon elle longue et coûteuse.

Sollicité mercredi par l’AFP, le FMI n’a pas souhaité faire de commentaires. Fin mars, l’institution basée à Washington avait indiqué continuer d’apporter sa “confiance” à Mme Lagarde, quelques jours après une perquisition policière menée le 20 mars à son domicile parisien dans le cadre de la même affaire.

Le Fonds monétaire international avait également souligné que son conseil d’administration avait été informé de cette affaire avant la nomination de Mme Lagarde à sa tête en juillet 2011 en remplacement de Dominique Strauss-Kahn, contraint à la démission.