Oui, vous ne rêvez pas. «La Chine est désormais le premier fournisseur de chaussures pour la Tunisie avec 3,4 millions de dinars pendant les deux premiers mois de 2013, contre 1,9 million de dinars en pareille période de 2012». Le site chinois french.cri.cn n’a pas hésité à l’annoncer. Comme quoi la révolution avec ses différentes “trouvailles“, notamment la pauvreté, peut nous amener loin.
En effet, selon les chiffres du Centre national de cuir et chaussure (CNCC), la Chine occupe, pour les deux premiers mois de l’année 2013 la première marche du podium des importations globales de la Tunisie de chaussures, avec 44,2%; à noter que les importations tunisiennes pour cette période ont augmenté de 51% en comparaison avec les deux premiers mois de l’année précédente.
De façon globale, et selon les déclarations du directeur de communication du CNCC, Naceur Ayeb, cité par la même source, la Chine se hisse au 4e rang des fournisseurs étrangers de la Tunisie dans le domaine des industries de cuir et chaussures, derrière l’Allemagne, la France et l’Italie.
Mais plus surprenant encore, M. Ayeb aura déclaré que “notre objectif n’est autre que la délocalisation des entreprises chinoises totalement exportatrices opérant dans ce secteur pour ainsi s’installer en Tunisie… Ces entreprises auront tout l’intérêt là-dessus puisqu’elles auront en Tunisie un fort potentiel leur permettant d’accéder aux marchés européens évitant les barrières liées entre autres aux restrictions et au taux d’intégration”.
En clair, cela signifie tout simplement que non seulement dans quelques mois voire quelques années, les Tunisiens chausseront essentiellement chinois, mais plusieurs entreprises du secteur mettront la clé sous le paillasson.
Alors, ceux qui sont employés dans ce secteur auraient intérêt à penser dès maintenant à changer de métier. Avant qu’il ne soit trop tard.