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| à New York (Photo : Justin Sullivan) |
[18/04/2013 17:31:04] NEW YORK (AFP) Des marges “record” dans la téléphonie mobile ont contribué à faire bondir au premier trimestre les bénéfices de l’opérateur télécom américain Verizon Communications, un nouvel argument en faveur d’un rachat des parts de son partenaire Vodafone dans leur société mobile commune.
Le bénéfice net de Verizon a bondi de 15,8% au premier trimestre à 1,95 milliard de dollars, et son bénéfice par action a dépassé de 2 cents la prévision moyenne des analystes, à 68 cents.
A Wall Street, cela faisait grimper l’action Verizon de 3,49% à 51,27 dollars vers 16H00 GMT.
Le groupe a souligné que ses résultats avaient été “soutenus par des marges record chez Verizon Wireless”, la société de téléphonie mobile qu’il détient à 55-45 avec le britannique Vodafone.
La marge d’exploitation Ebitda des activités mobiles a atteint 50,4% sur le trimestre, du jamais vu, en partie selon certains analystes grâce à l’allongement de la durée au bout de laquelle les téléphones des abonnés sont renouvelés.
Le chiffre d’affaires dans le mobile a progressé de 6,8% à 19,5 milliards de dollars. Cela représente les deux tiers de celui de l’ensemble du groupe, qui a augmenté pour sa part de 4,2% à 29,42 milliards de dollars.
Verizon a beaucoup investi depuis cinq ans pour moderniser son réseau mobile, avec des achats de fréquences ou le passage à la norme à plus haut débit de quatrième génération (4G) LTE.
Le groupe dit avoir enregistré une forte croissance de son nombre d’abonnés, et voit augmenter la pénétration des smartphones.
Ces engins coûtent plus cher en subventions aux opérateurs qu’un téléphone mobile de base, mais leurs utilisateurs dépensent généralement davantage en raison des multiples fonctions de ces appareils, qui font exploser leur demande en volume de données.
Désormais 61% des abonnés mobiles de Verizon ont un smartphone, contre 58% fin décembre et seulement 47% il y a encore un an, a indiqué le directeur financier Fran Shammo lors d’une conférence avec des analystes.
Il a précisé que le groupe avait activé 7,2 millions de nouveaux smartphones au premier trimestre, dont 4 millions d’iPhones.
Les analystes de la banque Jefferies ont vu dans ces derniers chiffres un signe que les ventes du produit vedette d’Apple, qui publiera ses résultats mardi, risquent d’avoir été “faibles” au premier trimestre. L’action du groupe à la pomme perdait d’ailleurs 1,90% à 395,15 dollars.
Dans le fixe, le chiffre d’affaires de Verizon a reculé globalement de 1,2% à 9,8 milliards de dollars, malgré une bonne performance dans les services haut-débit de fibre optique (FiOS, +15%).
M. Shammo a salué dans l’ensemble “un démarrage solide de l’année”, disant vouloir “maintenir cet élan positif tout au long de 2013 et en 2014”.
Les analystes de la banque Citi ont notamment estimé dans une note que les fondamentaux de l’activité mobile devraient “rester solides sur les 12 prochains mois, malgré la menace d’une concurrence croissante dans le secteur”.
Le marché de la téléphonie mobile aux Etats-Unis, jusqu’ici essentiellement dominé par Verizon et l’autre poids lourd AT&T, est en pleine recomposition. Le groupe japonais Softbank et le bouquet satellitaire américain Dish bataillent pour le contrôle du numéro 3 du secteur Sprint Nextel, tandis que le numéro 4 T-Mobile USA s’apprête à fusionner avec le numéro 5 MetroPCS.
Citi souligne aussi qu’un éventuel rachat par Verizon de la part de Vodafone dans Verizon Wireless “pourrait avoir un effet positif sur le bénéfice plus important que ce qui est pris en compte dans le cours de Bourse de Verizon”.
Le directeur financier a d’ailleurs réaffirmé jeudi que Verizon était “très intéressé” à monter à 100% dans Verizon Wireless, se disant “confiant” dans le fait que l’opération puisse être réalisée sans avoir d’effet défavorable en termes d’imposition.
