Le Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs “CAPJC“ a célébré, vendredi 19 avril 2013, son 30ème anniversaire. L’occasion d’afficher un fier bilan fait de près de 640 sessions de formation et 10.000 participants…
Discours et témoignages des anciens, affiches, banderoles, bouquet de fleur et gâteau d’anniversaire. Vendredi 19 avril 2013, le CAPJC a commémoré le 30ème anniversaire de sa création. Cet établissement de formation continue des journalistes est en effet né un jour du mois de février 1983.
Taher Belkhodja, ministre de l’Information entre 1981 et 1984, s’en souvient encore. Ancien ambassadeur de Tunisie en Allemagne avant cette nomination, il a œuvré a tisser des relations avec certains partis politiques autre que le SPD (Parti socialiste allemand) avec lequel la Tunisie avait des relations solides et anciennes.
Les portes s’ouvrent avec le Parti Libéral-Démocrate qui est lié à une fondation, en l’occurrence la Fondation Friedrich Naumann (FFN). Celle-ci connaît déjà la Tunisie où elle œuvre depuis vingt ans. Et c’est tant mieux.
Le CAPJC naît donc de cette collaboration en 1983. Il entame sa première session de formation sur «Les sources d’information» le 2 février de cette année. Taher Belkhodja l’inaugure. En présence d’Abdelaziz Barouhi, journaliste de renom, qui est nommé à sa tête. Il en est donc le premier directeur. Il œuvre à asseoir la tradition de la formation continue en journalisme et en communication sur une bonne base.
«Une institution régionale ouverte sur son environnement»
Ridha Najjar, journaliste non moins de renom et formateur compétent, lui succèdera une année plus tard, et mettra cette institution, qui est voulue comme «complémentaire de l’IPSI (Institut de Presse et des Sciences de l’Information), qui assure une formation de base», notera Taher Belkhodja dans son discours, sur une bonne voie.
Le CAPJC a aujourd’hui mûri. Il peut afficher ce 19 avril 2013 son bilan : près de 640 sessions de formation et 10.000 participants. Dont des journalistes et communicateurs arabes et africains venus du Maroc, d’Algérie, de Mauritanie, d’Egypte, du Sénégal, du Mali, de Guinée-Conakry, du Niger, de la Côte d’Ivoire et bien d’autres. «L’intention était d’en faire, dès le départ, une institution régionale ouverte sur son environnement», soutient l’ancien ministre de l’information.
Un film d’entreprise présentant ce bilan en dit long sur le chemin parcouru. De la FFN à la Fédération tunisienne des directeurs de journaux en passant par CFI (Canal France International) et l’agence TAP ou encore le SNJT (Syndicat national des journalistes tunisiens) ont loué les efforts accomplis par cet institut de formation contenu des journalistes et communicateurs.
La maturité du CAPJC lui permet aujourd’hui de faire peau neuve. Etablissement public à caractère administratif (EPA), le CAPJC ambitionne de devenir un Etablissement public à caractère non administratif (EPNA). Une mutation qui lui ouvre la voie de «la souplesse et de l’autonomie de gestion», assure son directeur actuelle, Abdelkrim Hizaoui.