Chine : l’expansion de la production manufacturière ralentit en avril, selon HSBC

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Une usine de fabrication de textile dans le centre de la Chine, en avril 2013

[23/04/2013 05:58:40] PEKIN (AFP) La production manufacturière en Chine connaît en avril une expansion plus lente qu’au mois de mars, selon un indicateur préliminaire publié mardi par la banque HSBC qui signale un nouveau ralentissement de la croissance dans la deuxième économie mondiale.

L’indice PMI des directeurs d’achat s’établit à 50,5, contre 51,6 en mars, selon la banque. Une valeur supérieure à 50 indique une expansion de l’activité, et un chiffre inférieur à cette limite une contraction.

La croissance de l’économie chinoise a ralenti à 7,7% en rythme annuel au premier trimestre par rapport à 7,9% trimestre précédent, signalant un manque de vigueur de la reprise de l’activité dans la deuxième économie mondiale.

Mi-avril, le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour la Chine en 2013, à 8%, contre 8,2% encore prévus en janvier.

En 2012, la Chine avait enregistré avec 7,8% son plus faible taux de croissance en 13 ans, mais l’économie avait connu une accélération en fin d’année grâce à une hausse du crédit et à des programmes d’infrastructures qui ont soutenu la demande.

Prudent comme à son habitude, le gouvernement chinois s’est doté en mars d’un objectif de croissance de 7,5% pour l’année en cours, le même que pour 2012. Ces objectifs de Pékin sont régulièrement dépassés.

L’activité manufacturière est “tout de même parvenue à croître en avril, mais à un rythme bien plus lent”, constate le principal économiste pour la Chine de HSBC, Qu Hongbin.

“Mais les nouvelles commandes à l’exportation se contractent après un rebond temporaire en mars”, a ajouté M. Qu.

Pour l’ensemble de l’économie, “une demande plus faible a aussi commencé à peser sur l’emploi dans le secteur manufacturier”, d’après l’économiste de HSBC qui s’attend à de fortes mesures de Pékin pour soutenir l’investissement et la consommation dans les prochains mois.

Le cabinet de consultants Capital Economics a estimé pour sa part dans une note d’analyse que “l’économie (chinoise) est restée faible tout au long du premier trimestre”, citant à l’appui la moindre croissance de la production industrielle et d’électricité, ainsi que du secteur de la construction.

Le pessimisme sur les perspectives de croissance de la Chine gagne du terrain alors que la nouvelle direction du pays, autour du président Xi Jinping et du Premier ministre Li Keqiang, a appelé à accorder plus de place à la consommation des ménages dans l’économie.

Mais comme par le passé, les récents efforts pour relancer la croissance ont essentiellement porté sur l’investissement, avec une efficacité qui paraît toutefois désormais amoindrie.

Le gouvernement garde aussi un oeil sur l’inflation, facteur de mécontentement social, qui s’était accélérée sous l’effet des mesures de relance prises après la crise financière mondiale de 2008. La hausse des prix a toutefois ralenti en mars à 2,1% sur un an.