France : la conjoncture reste défavorable dans le bâtiment

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Un immeuble en construction, en juillet 2012 en France (Photo : Damien Meyer)

[23/04/2013 08:49:14] PARIS (AFP) Les entrepreneurs du secteur du bâtiment estiment que leur activité reste dégradée en avril et se montrent pessimistes pour les prochains mois, a annoncé mardi l’Institut national de la statistique et des études économiques.

En avril, l’indicateur synthétique du climat des affaires dans le secteur, constitué à partir des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, a certes gagné un point par rapport au mois de mars, pour s’établir à 93, selon l’enquête mensuelle de conjoncture de l’Insee dans l’industrie du bâtiment.

Mais son maintien en dessous de sa moyenne de long terme, fixée à 100 points, est le signe que “le climat conjoncturel reste défavorable dans le bâtiment”, selon l’institut.

Et les choses ne vont pas s’arranger à court terme car l’indicateur de retournement de la situation est en “zone défavorable”, ajoute l’Insee.

En outre, comme lors du mois précédent, l’emploi dans le bâtiment reste “mal orienté”, malgré un léger redressement en avril.

“Les soldes correspondant à l’emploi passé et à l’emploi prévu restent en dessous de leur moyenne de long terme”, fait remarquer l’Insee.

Quant aux carnets de commandes, comme en mars et en février, ils sont jugés “largement inférieurs à la normale”, écrit l’institut. Néanmoins, leur niveau permettrait d’assurer 7,2 mois d’emploi à temps plein des effectifs, “ce qui est supérieur à son niveau moyen”, est-il ajouté.

Les capacité de production restent toujours sous-utilisées, avec un taux d’utilisation qui se détériore légèrement et s’affiche toujours inférieur à sa moyenne de longue durée.

“Près d’un entrepreneur sur cinq déclare rencontrer des obstacles à l’accroissement de son activité”, poursuit l’Insee.

Enfin, les prix sont peu dynamiques et en avril, les chefs d’entreprises sont plus nombreux qu’en mars à signaler des baisses de prix.

Selon eux, “la situation de trésorerie de l’ensemble du secteur se détériorerait et les délais de paiements s’allongeraient”, détaille l’institut.