Encore une fois, l’intox a fait la loi. Selon plusieurs médias, mardi 23 avril, quelques heures après l’ouverture de Wall Street, des hackers ont “semé“ la panique sur la Bourse américaine, et ce “en utilisant le compte Twitter de l’agence de presse américaine Associated Press“. Leur tweet annonçait que Barack Obama a été blessé dans un double attentat.
Texto, que contenait le tweet? “Dernière minute: deux explosions à la Maison Blanche, Barack Obama est blessé”, rapporte latribune.fr, qui ajoute que “l’impact de ce tweet est considérable“ étant donné cette agence américaine possède pas moins de 2 millions d’abonnés.
L’ennui est que AP n’a pu s’apercevoir que son compte avait été piraté que 4 minutes plus tard. “Quatre minutes pendant lesquelles, le tweet a été lu et relu, et surtout retweeté 4.600 fois en tout. La rumeur fait tâche d’huile et le Dow Jones perd près de 130 points en quelques instants“.
Pour “calmer les esprits“, AP diffusera “un démenti relayé par un communiqué rassurant de la présidence américaine“, écrit latribune.fr. Encore mieux : le président a effectué «une sortie quelques minutes plus tard dans les jardins de la Maison Blanche pour honorer les enseignants de l’année».
Mais ce n’est pas tout, puisque la direction de l’agence explique que “ce piratage s’est accompagné d’une tentative de phishing (intrusion dans un système en vue de récupérer des informations confidentielles) sur son réseau informatique“.
Toujours selon le site français, certains analystes montrent que «cet épisode est très révélateur du comportement des investisseurs face aux rumeurs…». Et pour Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC, «les marchés ont encore une fois montré leur capacité à surréagir face à une information, sans chercher à la vérifier. Un mouvement amplifié par des techniques d’investissement automatisé comme le trading à haute fréquence».
Mais finalement, plus de peur que de mal, car «le Dow Jones s’est bien remis de cet éphémère incident. Il a d’ailleurs terminé en hausse de 1,05% à 14.719 points, soit un niveau historique».