 |
| és du groupe Accor manifestent le 25 avril 2013 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[25/04/2013 11:04:14] PARIS (AFP) Quelque 200 à 300 salariés d’Accor manifestaient bruyamment jeudi devant un hôtel Novotel à Paris où se tenait l’assemblée générale des actionnaires du groupe d’hôtellerie Accor, deux jours après l’éviction de l’ancien PDG Denis Hennequin.
Les manifestants dénonçaient la stratégie des deux principaux actionnaires, les sociétés d’investissements Eurazeo et Colony Capital, qui conduisent selon eux Accor “à la catastrophe, et probablement à sa fin”.
“Stop à la Colony-sation”, “Colony, Eurazeo, oui mais pas trop”, “Decolonysez-vous!”, étaient les principaux mots d’ordre écrits sur les nombreuses pancartes des salariés ayant répondu à l’appel des syndicats CFDT et CFE-CGC.
Le groupe Accor compte 45.000 salariés en France, 160.000 dans le monde.
Les récriminations étaient beaucoup plus virulentes contre le fonds Colony, accusé d’être derrière le débarquement brutal de M. Hennequin, partisan d’une ligne sociale moins dure que ses deux principaux actionnaires, qui détiennent ensemble 30,08% des droits de vote au sein d’Accor, selon le document de référence publié jeudi.
“La stratégie de cet actionnaire (Colony, NDLR) est de spéculer sur notre groupe et ceci ne se traduit pas par la création d’un leader hôtelier mais par la vente à la découpe du groupe”, dénonce un tract.
Pour les syndicats, cette manifestation est destinée à sensibiliser les petits actionnaires présents à l’AG afin qu’ils “ne se laissent pas faire”.
A l’intérieur de l’établissement hôtellier, un gros service de sécurité veillait pour éviter toute intrusion ou perturbation de l’assemblée tandis que la nouvelle équipe dirigeante déroulait comme prévu son programme: présentation des résultats de 2012 et perspectives.
Lors d’un conseil d’administration mardi, M. Hennequin a été débarqué deux ans seulement après son arrivée à la tête du groupe, alors que les résultats d’Accor ont été décevants au premier trimestre.
Il est remplacé par un trio “de transition” composé de l’ex-banquier Philippe Citerne, le patron de Colony Capital Sébastien Bazin et le directeur général délégué Yann Caillère qui deviennent respectivement président non exécutif, vice-président et directeur général.
