à Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[26/04/2013 07:04:28] TOKYO (AFP) La Banque centrale du Japon (BoJ) a annoncé vendredi de nouvelles prévisions de croissance et d’inflation pour la troisième puissance économique mondiale, tablant sur l’efficacité de sa politique monétaire ultra-accommodante et sur l’augmentation des commandes publiques.
La BoJ table à présent sur une croissance de 2,9% pour l’année en cours (avril 2013 à mars 2014), contre 2,3% auparavant, et sur +1,4% en 2014/2015 au lieu de 0,8%.
Selon l’institut d’émission, le Japon devrait connaître une inflation de 0,7% durant l’année budgétaire en cours (au lieu de +0,4%) et de 3,4% la suivante (contre +2,9%), grâce aussi à un coup de pouce de deux points de pourcentage dû à l’augmentation prévue en avril 2014 de la taxe sur la consommation.
Outre un redémarrage aux Etats-Unis et en Chine, la BoJ pense que sa nouvelle politique monétaire d’assouplissement quantitatif et qualitatif décidée au début du mois et confirmée vendredi va avoir des effets sur la demande.
De plus, au Japon, les investissements publics devraient continuer à s’élever, “reflétant les diverses mesures économiques prises par le gouvernement et les budgets croissants pour la reconstruction dans le nord-est dévasté par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011”, explique l’institution.
Elle affiche aussi des espoirs “d’enclenchement d’un cycle vertueux entre la production, les revenus et les dépenses, porté par les commandes publics et les exportations”.
Les investissements des entreprises devraient suivre, indique la BoJ qui souligne que le Japon devrait ainsi “recouvrer vers mi-2013 le chemin d’une croissance modérée”, souligne-t-elle.
La BoJ estime en outre que l’amélioration conjoncturelle va contribuer à combler un peu l’écart entre l’offre et la demande, un fossé qui est responsable de la déflation dans laquelle est englué le Japon depuis une quinzaine d’années.
L’incitation monétaire devrait jouer là aussi, de même que le renchérissement des produits importés, mécaniquement provoqué par la hausse de la valeur du dollar et de l’euro face au yen depuis fin 2012.