Le Parti socialiste dénonce “l’intransigeance égoïste” de Merkel

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ère Angela Merkel, le 26 avril 2013, à Berlin (Photo : John Macdougall)

[26/04/2013 18:31:33] PARIS (AFP) Le Parti socialiste français s’en prend à “l’intransigeance égoïste” d’Angela Merkel, “chancelière de l’austérité”, dans un texte sur l’Europe, dévoilé vendredi, qui fait suite à des critiques de plus en plus nombreuses de responsables de gauche sur la politique allemande.

François Hollande a engagé depuis son élection “la bataille de la réorientation” en Europe. “Notre vision du redressement économique et social de l’Europe passe par le retour de la croissance et la fin de l’austérité”, souligne ce texte d’une vingtaine de pages, qui doit être être présenté à la Convention du parti sur l’Europe le 16 juin, selon la direction du PS.

Le document se montre particulièrement sévère envers Angela Merkel. Celle ci, écrit le texte, “ne songe à rien d’autre qu’à l’épargne des déposants outre-Rhin, à la balance commerciale enregistrée par Berlin et à son avenir électoral”.

“Le projet communautaire, ajoute le document, est aujourd’hui meurtri par une alliance de circonstances entre les accents thatchériens de l’actuel Premier ministre britannique – qui ne conçoit l’Europe qu’à la carte et au rabais – et l’intransigeance égoïste de la chancelière Merkel”.

“A quel niveau de la crise de la dette, s’inquiète-t-il, faudra-t-il arriver pour que la chancelière conservatrice accepte de réfléchir à la possibilité de mutualiser une partie des dettes des Etats membres et mettre en place un +fonds de rédemption+ préventif et dissuasif face aux attaques spéculatives”.

“Affronter démocratiquement la droite européenne, c’est se confronter politiquement à la droite allemande”, souligne le projet, qui se veut aussi une contribution au Parti Socialiste Européen (PSE) qui prépare son Manifeste pour les élections européennes de l’année prochaine.

De plus en plus de responsables socialistes dénoncent “les politiques d’austérité” en Europe. Dans un entretien au quotidien français Le Monde vendredi, le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone appelle François Hollande à une “confrontation” avec Angela Merkel sur ce thème, là où le président avait évoqué fin mars une “tension amicale”.