Deuxième plainte des Etats-Unis contre Novartis, accusé de corruption

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ège de Novartis à Bâles (Photo : Sebastien Bozon)

[26/04/2013 20:11:59] NEW YORK (AFP) Le département américain de la Justice (DoJ) a annoncé vendredi avoir porté plainte contre le laboratoire pharmaceutique suisse Novartis, l’accusant d’avoir corrompu des médecins, trois jours après une procédure similaire concernant cette fois-ci des pharmaciens.

“Le département américain de la Justice a déposé une deuxième plainte au civil contre Novartis Pharmaceuticals invoquant des pots-de-vins payés par la société à des prestataires de santé”, écrit le communiqué du DoJ.

“Le gouvernement cherche à obtenir des dommages et intérêts” pour avoir corrompu “des médecins afin de les inciter à prescrire des produits de Novartis qui étaient remboursés par les programmes d’assurance-santé fédéraux”, détaille un communiqué du DoJ.

Novartis est principalement accusé d’avoir payé des médecins pour des conférences sur certains de ses médicaments, notamment le Lotrel et le Valturna (hypertension) ou le Starlix (diabète) lors d’événements qui n’étaient rien d’autre que des déplacements récréatifs.

“Les paiements et les dîners somptueux offerts aux médecins n’étaient, en réalité, que des pots-de-vins (…) pour les inciter à prescrire des médicaments Novartis”, ajoute le communiqué.

Mardi les autorités américaines avaient indiqué avoir lancé d’autres poursuites à l’encontre de Novartis, l’accusant d’avoir incité des pharmaciens à favoriser un de ses médicaments, le Myfortic, en leur versant des ristournes illégales.

“Novartis conteste les accusations du (gouvernement) dans les deux cas et et se défendra dans ces litiges. Nous avons hâte de présenter les faits devant un tribunal dans ces (deux) cas”, a commenté une porte-parole de Novartis jointe par courriel.

“Les rabais et ristournes par des compagnies pharmaceutiques sont des pratiques usuelles, appropriées et légales reconnues par le gouvernement lui-même”, a-t-elle ajouté, affirmant que la plainte liée au ¨Myfortic était “incohérente par rapport à la loi et aux politiques en vigueur”.

Quant aux “prestations de médecins lors de conférences, elles sont une pratique usuelle et acceptée de notre secteur”, poursuit Novartis.