à Lisbonne (Photo : Francisco Leong) |
[28/04/2013 15:25:07] LISBONNE (AFP) L’opposition socialiste, qui réclame une renégociation du plan de sauvetage accordé au Portugal en mai 2011, s’engage à poursuivre des politiques de discipline budgétaire s’il gagne les prochaines élections législatives.
“Rigueur budgétaire, contrôle des dépenses sont des mots qui ne disparaîtront du vocabulaire du PS”, a déclaré Antonio José Seguro, secrétaire général du PS dans son discours de clôture du congrès de son parti qui avait lieu depuis vendredi à Santa Maria da Feira, dans le nord.
“C’est une condition essentielle pour mériter la confiance des Portugais. Nous pouvons perdre des votes, mais nous ne vendrons pas des illusions”, a-t-il ajouté.
Le patron du PS, dont le parti est cosignataire des engagements pris par le Portugal auprès de ses créanciers internationaux (UE-FMI-BCE) en échange d’une aide financière de 78 milliards d’euros, critique de plus en plus ouvertement la politique de rigueur du gouvernement jugée “excessive” qui conduit, selon lui, à “l’appauvrissement et à la destruction de l’Etat social”.
La coalition gouvernementale de centre droit a succédé au PS en juin 2011, à l’issue d’élections législatives anticipées, convoquées après la demande d’aide du Portugal. Les prochaines législatives devraient se dérouler en 2015.
Les politiques de rigueur mises en oeuvre au Portugal depuis deux ans ont eu pour conséquence une aggravation sans précédent de la récession et du chômage. L’économie doit reculer cette année de 2,3% et le chômage doit dépasser le taux record de 18%, selon des prévisions officielles.
Le responsable socialiste portugais, reconduit à la tête du PS au début du mois, a indiqué en outre qu’il demanderait aux Portugais “une majorité absolue” aux prochaines élections, car “le pays a besoin d’une stabilité politique”, sans pour autant exclure des accords avec d’autres partis.
“Ce ne sera pas un chemin facile. Nous n’avons pas un tapis rouge devant nous”, a reconnu M. José Seguro qui a présenté plusieurs propositions pour relancer l’économie.
Il propose que “quelque 12 milliards d’euros” soient investis en réduisant par exemple d’1% le ratio de fonds propres des banques.