Mieux vaut tard que jamais, dit le dicton. Le printemps tunisien semble souffler un vent “révolutionnaire” dans le monde arabo-musulman. C’est ainsi qu’on pourrait interpréter l’appel lancé, lundi 29 avril 2013, par les participants à une conférence internationale sur l’autonomisation économique des femmes à constitutionnaliser les droits de la femme sur la base de l’égalité des droits et des devoirs.
En clair et selon l’envoyée spéciale de l’Agence TAP, ces participants recommandent aux différents gouvernements arabes d’assurer à la femme arabe le plein exercice de la citoyenneté à part entière, en se référant aux textes internationaux pertinents, tout en garantissant la participation des mouvements féminins à la réalisation de ces engagements.
Parmi ces recommandations figurent la levée des interdictions sur les conventions internationales relatives aux droits humains, en général, la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), en particulier, mais également la révision des législations locales dont les statuts personnels et l’intégration de l’approche genre dans les politiques de toutes les institutions de l’Etat, le soutien économique aux femmes au niveau national et international, à travers le réseautage et la création de mécanismes leur permettant de nouer des contacts avec des ONG.
A noter que cette conférence a été organisée par le Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche “Cawtar” du 27 au 29 avril à Amman, en collaboration avec le projet régional d’habilitation économique des femmes, relevant de l’organisation OXFAM-Québec.
WMC/TAP