Dans le but de redémarrer l’activité du commerce électronique sur des bases solides, le ministère du Commerce et de l’Artisanat a organisé, mardi 30 avril au Centre de Promotion des Exportations (CEPEX), un séminaire dont le thème porte sur «le commerce électronique: réalités et perspectives».
Dans son allocution d’ouverture du séminaire, le ministre du Commerce, Abdelwaheb Maâtar, a indiqué que cette manifestation présente bel et bien un point de départ pour mieux appréhender les problèmes du secteur et apporter les réponses adéquates dans un environnement favorable. Il a annoncé que son ministère va lancer prochainement un programme national en étroite collaboration avec plus que 500 sociétés de commerce international visant le développement du commerce électronique à travers la mise en place d’une stratégie nationale et l’organisation à partir du mois de septembre prochain des ateliers et séminaires pour promouvoir ce secteur qui demeure, selon le ministre, sensiblement sous-développé.
Résultats de l’enquête sur l’achat des Tunisiens sur internet…
Le ministère du Commerce a lancé en juin 2012 une task-force fondée sur le partenariat public-privé et ce afin de redynamiser le secteur et proposer une feuille de route claire pour la promotion du e-commerce en Tunisie. Cette task-force a recommandé la réalisation d’une enquête relative au comportement d’achat des Tunisiens sur Internet.
Les résultats de cette enquête ont été présentés lors du séminaire par Lazhar Bannour, directeur du développement du commerce électronique et de l’économie immatérielle au ministère du Commerce. Il en ressort que pour ceux qui n’ont jamais commandé sur Internet, seulement 15% d’entre eux ne sont pas du tout prédisposés à le faire alors que 68% seraient prêts à effectuer des commandes en ligne.
Par ailleurs, les risques les plus cités par rapport à l’achat en ligne concernent essentiellement la non-conformité de la livraison à la commande, l’insécurité de la transaction et le non respect des délais de livraison. Viennent ensuite l’impossibilité de contacter le vendeur et la livraison du produit en mauvais état, ajoute M. Bannour.
Parmi les recommandations et pistes de réflexion tirées par cette enquête, le responsable a cité essentiellement l’obligation de la révision des modèles d’affaires des entreprises tunisiennes en ligne pour une meilleure adoption de l’internet comme canal commercial à part entière, ainsi que l’intégration du Web pour réponde au client tunisien dans toutes les étapes de son processus d’achat dans le cadre d’une politique de rétention et de fidélisation.
De même, M. Bannour a tenu à inciter les acteurs du secteur à profiter de la coopération internationale avec les pays étrangers et les organisations régionales et internationales et considérer le commerce électronique comme un levier de la modernisation du secteur du commerce en Tunisie.