Virgin : rassemblement de salariés aux Champs-Elysées puis chez Lagardère

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és de Virgin marchent vers le siège du groupe Lagardère, à Paris le 30 avril 2013 (Photo : Francois Guillot)

[30/04/2013 17:28:37] PARIS (AFP) Plusieurs centaines de salariés de Virgin se sont rassemblés mardi à Paris devant le magasin phare du distributeur de produits culturels pour demander des indemnités de départ correctes, avant de se rendre devant le siège de leur actionnaire historique, a constaté une journaliste de l’AFP.

“Virgin vivra, Lagardère paiera !”, pouvait-on lire sur une grande banderole de l’intersyndicale CGT, FO, SUD, CFTC, CFE-CGC. En fin de matinée, ils étaient près de 250 salariés, venus de toutes les régions de France, devant l’entrée du Virgin Megastore des Champs-Elysées, selon les estimations des syndicats.

“L’idée, c’est d’aller chez notre actionnaire historique, Lagardère, qui détient encore 20% des parts de Virgin pour lui demander de mettre la main à la poche”, a dit à l’AFP Guy Olharan, délégué CGT.

En 2008, Lagardère qui détenait 100% de Virgin France, en avait cédé 80% au fonds Butler Capital Partners (BCP).

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és de Virgin marchent vers le siège du groupe Lagardère, à Paris le 30 avril 2013 (Photo : Francois Guillot)

Le 19 avril, une source proche avait indiqué que le fonds était “prêt à faire un geste pour aider au financement du plan social, mais à la condition que tous les acteurs (anciens actionnaires comme Lagardère, repreneurs) s’y mettent eux aussi”.

“On veut se battre pour avoir plus d’indemnités, parce que pour le moment, c’est vraiment le minimum légal”, a expliqué une salariée venue de Rouen. Selon elle, il est prévu pour le moment que les salariés partent avec environ “2.400 euros par année d’ancienneté”.

Les salariés de Virgin se sont rendus ensuite devant le siège du groupe Lagardère où une délégation a été reçue.

“Nous avons rencontré Pierre Leroy, le co-gérant du groupe Lagardère, pendant deux heures, mais on sort déçus. On espérait qu’il reconnaîtrait sa responsabilité dans le situation de Virgin et il ne nous a pas donné de réponses quant à sa participation au PSE”, le plan de sauvegarde de l’emploi, a affirmé à l’AFP M. Olharan à l’issue de la rencontre.

“Le contact n’est cependant pas rompu, il est prévu de se rappeler jeudi”, a ajouté le syndicaliste.

Virgin, qui emploie encore 960 salariés dans ses 26 magasins, a été placé en redressement judiciaire assorti d’une période d’observation de quatre mois par le tribunal de commerce de Paris le 14 janvier.

Sur cinq offres de reprise, seules trois préservent des emplois. La principale, de la société d’arts créatifs Rougier et Plé, ne porte que sur 11 magasins (285 salariés). Deux autres visent la reprise d’un seul magasin, les deux dernières étant des offres de rachat de droit au bail ou de résiliations amiables de baux.

Aucune ne propose de reprendre le coûteux magasin des Champs-Élysées (184 salariés).

Le tribunal de commerce doit examiner les offres le 23 mai et rendre sa décision environ deux semaines plus tard.