ège de Sony à Tokyo au Japon (Photo : Kazuhiro Nogi) |
[01/05/2013 10:01:44] TOKYO (AFP) Une quarantaine de hauts dirigeants du groupe nippon de l’électronique Sony ont décidé de renoncer à leurs traditionnelles primes estivales, alors que le groupe s’efforce de faire des économies, a-t-on appris mercredi.
Le PDG, Kazuo Hirai, ainsi que les autres principaux dirigeants ne toucheront pas la somme rondelette qui est en général distribuée début juin “en raison des circonstances difficiles, dont des performances moroses”, a expliqué une porte-parole.
Le montant total des primes de cette quarantaine de personnes est évalué par le quotidien économique Nikkei à 1 milliard de yens (7,7 millions d’euros).
L’an passé, les sept plus hauts dirigeants avaient déjà sacrifié une partie de leurs émoluments, mais “le nombre atteint cette année est sans précédent”.
Sony est en train de se battre pour restaurer la rentabilité de ses télévisions, perdue il y a plusieurs années.
Grâce à des ventes d’actifs et à la baisse bienvenue du yen ces derniers mois, Sony a récemment annoncé de nouvelles estimations de résultats financiers pour l’exercice 2012/2013 achevé le 31 mars. Il évalue désormais son gain net à 40 milliards de yens (380 millions d’euros au cours moyen de la période considérée), au lieu de 20 milliards auparavant.
Sony a en outre calculé que son profit d’exploitation devrait s’élever à 230 milliards de yens, au lieu de 130 précédemment attendus, sur un chiffre d’affaires de 6.800 milliards de yens au lieu de 6.600 milliards.
En 2011/2012, Sony avait déploré une perte nette historique de 457 milliards de yens (4,5 milliards d’euros au cours du moment), à cause de méventes, d’un yen très cher et de mesures de restructuration liées à la très mauvaise santé de sa division de téléviseurs.
Le fleuron nippon annoncera le 9 mai ses résultats définitifs pour 2012/2013 ainsi que les prévisions pour le suivant entamé le 1er avril dernier et qui s’achèvera le 31 mars 2014.
Sony n’est pas le seul groupe nippon d’électronique à souffrir et à “punir” ses dirigeants. Le salaire des deux principaux patrons de Panasonic, déjà réduit de 40% depuis novembre, va en effet encore être baissé en juillet afin de montrer leur participation aux efforts de redressement du groupe.