Grèce : plaintes pour diffamation de la mère de Georges Papandréou

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éou, le 2 novembre 2011 à Cannes (Photo : Lionel Bonaventure)

[01/05/2013 13:11:36] ATHENES (AFP) La mère de l’ex-dirigeant socialiste grec Georges Papandréou, Margaret Chadd, a porté plainte pour diffamation contre trois cadres de la Brigade financière et trois journaux grecs, pour lui avoir imputé un compte suisse de 550 millions de dollars, a indiqué mercredi une source judiciaire.

Très largement relayées par les médias internationaux, ces allégations avaient été faites l’automne dernier par l’hebdomadaire de centre gauche To Vima – avant d’être contredites le lendemain par le quotidien Ta Néa du même groupe de presse – et les journaux dominicaux à scandales Proto Thema et Dimokratia.

Ces médias se basaient sur des déclarations de trois dirigeants de la Brigade financière grecque Sdoe, dont le chef Stylianou Stasinopoulos, est un proche d’Antonis Samaras, successeur conservateur de M. Papandréou.

Ces derniers auraient selon les articles de l’époque affirmé avoir entendu citer le nom de Mme Chadd, comme titulaire d’un compte en Suisse recensé sur la liste dite Lagarde d’exilés fiscaux remise en 2010 à Athènes par Paris.

De source judiciaire, “Margarita” comme les Grecs appellent cette Américaine de 90 ans, leur reproche de n’avoir pas officiellement démenti son implication, alors qu’ils auraient reconnu n’avoir en fait aucun indice contre elle.

Ancienne épouse d’Andréas Papandréou, le premier dirigeant socialiste grec, la plaignante réclame 200.000 euros de dommages et intérêts pour diffamation, et six mois de prison contre chacun des trois éditeurs des journaux.

Controversée en Grèce, où on lui reproche une influence excessive sur son fils, Mme Chadd impute cette affaire à une opération de basse-politique visant à salir, en Grèce et à l’étranger, le nom de Papandréou, a ajouté la même source.

Son recours a été interjeté mardi à Athènes, alors que s’éternisent deux enquêtes judiciaire et parlementaire sur d’éventuelles fraudes commises par les détenteurs des comptes de la liste Lagarde et la raison pour laquelle le gouvernement socialiste a enterré ce document, ressurgi seulement deux ans après sa communication à Athènes.

Les médias grecs relaient par ailleurs cette semaine des allégations sur une gestion laxiste ces dernières années du parti socialiste grec Pasok, qui aurait légué un trou de 150 millions d’euros à son actuel dirigeant, Evangélos Vénizélos, rival et successeur de M. Papandréou.