évrier 2013 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[02/05/2013 07:21:12] PARIS (AFP) Le patron de France Télécom/Orange, Stéphane Richard, a rappelé l’indépendance de son groupe face à son encombrant actionnaire, l’Etat français, après la vente ratée du site français de vidéos Dailymotion au géant américain de l’internet Yahoo!.
“Dailymotion est une filiale d’Orange et non de l’Etat. C’est le groupe, sa direction et son conseil d’administration qui gèrent ce dossier”, a-t-il déclaré au quotidien les Echos de jeudi, tout en assurant qu’il n’y avait pas de conflit entre l’opérateur et l’Etat, qui détient 27% de l’opérateur.
“J’avais pourtant refusé que Yahoo! dispose d’une option pour acheter la totalité du capital de Dailymotion, et nous étions sur le point de trouver un arrangement”, a regretté le patron de France Télécom.
Yahoo! a renoncé à acquérir le contrôle de Dailymotion devant l’opposition du ministre français du Redressement productif Arnaud Montebourg à voir ce joyau de la high-tech française passer en mains étrangères, selon le quotidien Wall Street Journal.
L’Américain souhaitait racheter à France Télécom 75% du capital de Dailymotion, avec une option pour monter à 100%. L’Etat, qui détient encore 27% du capital de France Télécom, ne voulait pas aller plus loin que 50%.
M. Richard a insisté sur le fait que “ce n’est pas à la demande de l’Etat” que son groupe à investi début 2011 dans Dailymotion qui “s’est révélé une bonne affaire, dont la valeur a doublé ou triplé”.
Il a dit aussi préférer que l’Etat, qui propose de mobiliser des financements publics en vue du développement de Dailymotion, renonce à cette démarche.
“Nous ne cherchons pas des partenaires financiers ! Notre priorité est de trouver un allié qui assure le développement de Dailymotion hors d’Europe”, a-t-il souligné. “Nous avons envisagé plus de 60 partenaires potentiels en France et à l’étranger avant de nous focaliser sur Yahoo ! Maintenant, nous allons reprendre nos recherches”, a-t-il affirmé.
Pour nombre d’analystes, Dailymotion doit être adossé à un partenaire en mesure de lui ouvrir le vital marché américain.