Dailymotion : “on fait rire les autres pays”, dit Copé

photo_1367566173178-1-1.jpg
çois Copé le 23 avril 2013 au Coudray-Montceaux (Photo : Pierre Andrieu)

[03/05/2013 07:30:51] PARIS (AFP) Jean-François Copé, le président de l’UMP, interrogé vendredi sur le dossier Dailymotion, dont le gouvernement a refusé le rachat à 100% par Yahoo!, a assuré qu’on “fait rire les autres pays par notre inconstance”.

“La politique industrielle de ce gouvernement est incompréhensible”, a accusé le député-maire de Meaux sur Europe 1.

Pour lui, le message envoyé par le blocage de ce rachat, c’est: “il ne faut plus investir en France”. M. Copé a cité le Wall Street Journal, “qui titre sur le fait: quelle erreur de la part de Yahoo! d’avoir voulu acheter une entreprise française”.

Le grand quotidien économique américain écrit que la patronne de Yahoo! Marissa Mayer qui cherchait une grosse acquisition, “n’aurait probablement pas dû regarder du côté d’une compagnie française”.

“On fait rire les autres pays par notre inconstance”, a poursuivi M. Copé. “Personne ne reprochera à un gouvernement de vouloir évidemment servir en premier les intérêts de son économie. Ce qui est problématique aujourd’hui, c’est qu’il n’y a pas de réflexion industrielle, il y a un coup de communication de Montebourg”, ministre du Redressement productif.

Dailymotion, a analysé l’ancien ministre du budget, “doit se développer à l’étranger. Il ne peut pas le faire sans partenaires extérieurs. Yahoo! était un de ces partenaires. Comment aller sur le marché américain si on n’est pas en partenariat avec une grande entreprise américaine ?”

Arnaud Montebourg “est désavoué par le ministre de l’Economie et François Hollande, sur ce sujet comme sur d’autres, est silencieux”, a poursuivi M. Copé.

Relevant qu’il n’y a pas de grand projet européen sur ce secteur, il a résumé: “c’est un coup de communication politique par rapport à une incompréhension des phénomènes économiques européens et mondiaux sur ce secteur numérique”.

L’Américain Yahoo! souhaitait racheter à France Télécom 75% du capital de Dailymotion, avec une option pour monter à 100%. L’État n’a pas voulu aller plus loin que 50%, faisant capoter les discussions. Dailymotion, qui emploie environ 150 personnes dont 120 en France, est un petit concurrent de YouTube, qui appartient au géant américain Google.