éenne à Francfort (Photo : Daniel Roland) |
[03/05/2013 09:17:28] BRUXELLES (AFP) La zone euro connaîtra cette année une récession plus importante que prévu, avec un Produit intérieur brut se repliant de 0,4% (contre -0,3% jusqu’ici) et un chômage au-dessus de 12%, selon les nouvelles prévisions économiques de la Commission européenne publiées vendredi.
Les 17 pays de l’Union monétaire dans leur ensemble devraient renouer avec la croissance en 2014, avec un PIB en hausse de 1,2%, un chiffre qui a été légèrement revu à la baisse par rapport aux prévisions de février de Bruxelles.
“L’économie européenne doit se stabiliser au premier semestre 2013. Le retour à la croissance devrait se faire progressivement à partir du deuxième semestre, avant d’accélérer en 2014”, indique la Commission dans son rapport.
En attendant, l’économie de la zone euro reste morose face à une demande intérieure en berne et un chômage de masse qui touche 12% de la population active. Un chiffre qui ne devrait quasiment pas reculer en 2014, puisque de 12,2% cette année, le chômage touchera 12,1% de la population l’année prochaine.
“Nous devons faire tout notre possible pour lutter contre le chômage en Europe”, a estimé le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, en indiquant que le rythme des efforts demandés en matière budgétaire ralentit. “En parallèle, il faut intensifier la mise en place de réformes structurelles”, a-t-il prévenu alors que le débat sur l’austérité bat son plein.
Problème: les disparités sont importantes entre pays de la zone euro, tant en ce qui concerne le chômage que la croissance ou les déficits.
Huit pays de la zone euro devraient être en récession cette année, selon la Commission, dont la France, qui devrait voir son économie se replier de 0,1% en 2013.
Sont également concernés les pays du sud comme la Grèce (-4,2%), le Portugal (-2,3%), l’Espagne (-1,5%), l’Italie (-1,3%), ainsi que les Pays-Bas (-0,8%) et la Slovénie (-2,0%) que beaucoup voient comme le prochain candidat à un programme d’assistance financière en raison de la santé vacillante de son secteur bancaire.
Enfin, Chypre va s’enfoncer dans une récession profonde jusqu’en 2014 avec la réduction drastique du secteur bancaire imposée par ses créanciers et un effort de 13 milliards d’euros sur trois ans. Le PIB du pays doit se replier de 12,6% sur la période 2013-2014, selon la Commission.