Déficits publics : ni relâchement ni austérité, selon Moscovici

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est de la France (Photo : Sebastien Bozon)

[04/05/2013 11:21:26] PARIS (AFP) Le gouvernement ne fera pas preuve de relâchement dans sa lutte pour la réduction des déficits publics, mais il n’y aura pas de plan d’austérité, a déclaré samedi le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, au lendemain de l’octroi par Bruxelles d’un délai supplémentaire à la France pour atteindre ses objectifs.

“Il n’est pas question de relâcher en quoi que ce soit l’effort de réduction des dépenses”, a déclaré M. Moscovici à l’AFP, mais “il n’y aura pas de surajustement structurel, pas de plan d’austérité, pas d’objectif impérieux de satisfaire à un chiffre”, a-t-il prévenu. Il a salué la “décision fondamentale” de la Commission européenne d’accorder un délai supplémentaire à Paris pour passer sous la barre des 3% de déficit public.

“Nous sommes en train d’inventer un nouveau chemin entre réduction des déficits et croissance, cela nous donne le temps de mettre nos réformes à l’oeuvre”, a indiqué le ministre, estimant que la Commission avait opéré un “changement de doctrine”.

Bruxelles a décidé de desserrer la bride de l’austérité à certains pays de la zone euro, dont la France, en accordant vendredi des délais pour ramener les déficits publics dans les clous, après avoir dressé un tableau très sombre de l’économie européenne.

En France, “il y aura des réformes structurelles mais pas de surajustement structurel, pas de coupes supplémentaires dans la dépense publique, c’est ce qui tue la croissance”, a prévenu le ministre. “Le sérieux budgétaire oui, l’austérité non”, a-t-il ajouté.

La Commission s’est dite prête à accorder à la France un délai de deux ans, soit jusqu’en 2015, pour ramener son déficit public sous les 3% du PIB, et a confirmé son intention de laisser aussi deux ans de plus à l’Espagne.