Espagne : le nombre de chômeurs à la baisse en avril

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évrier 2013, à Burgos, en Espagne (Photo : Cesar Manso)

[06/05/2013 07:26:09] MADRID (AFP) Le nombre de demandeurs d’emplois inscrits au chômage a baissé en avril en Espagne, passant sous la barre des cinq millions, a annoncé lundi le ministère de l’Emploi, alors que le pays est toujours plongé en récession et soumis à un effort de rigueur sans précédent.

La quatrième économie de la zone euro a enregistré en avril 46.050 chômeurs de moins qu’en mars (-0,91%), selon ces données, différentes du taux trimestriel, servant de référence, qui avait franchi un nouveau record historique fin mars, à 27,16%.

Avec 4.989.193 chômeurs, selon le ministère de l’Emploi, l’Espagne enregistre ainsi la deuxième baisse mensuelle consécutive, après le léger recul enregistré en mars, de -0,1%.

Après une légère baisse de 1,2% en décembre, le nombre de chômeurs en Espagne avait repris sa hausse au mois de janvier (+2,72%) et dépassé les cinq millions en février, un record, avec une hausse de 1,19%.

Sur un an, les statistiques du ministère ont enregistré 244.958 chômeurs de plus en avril (+5,16%).

Chez les jeunes de moins de 25 ans, le nombre de chômeurs a baissé de 1,03% par rapport au mois de mars, avec 4.965 personnes de moins inscrites.

“Nous sommes sur le point de boucler une année où les données mensuelles du nombre de chômeurs inscrits sont meilleures que celles du même mois de l’année précédente”, a souligné la secrétaire d’Etat à l’Emploi, Engracia Hidalgo, dans un communiqué.

Ces données du ministère de l’Emploi sont toutefois différentes des chiffres trimestriels publiés par l’Institut national de la statistique (INE), qui utilise une méthode de calcul distincte et comptabilise l’ensemble de la population qui recherche activement un emploi.

Fin mars, le pays de 47 millions d’habitants comptait 6.202.700 chômeurs, selon l’INE, soit 27,16% de la population active. Chez les jeunes de 16 à 24 ans, ce taux a bondi jusqu’à 57,22%.

L’Espagne est soumise depuis 2012 à un plan d’austérité inspiré par les institutions européennes afin de redresser ses comptes publics, qui prévoit 150 milliards d’euros d’économies d’ici à la fin 2014.

Le pays a négocié avec Bruxelles un nouveau délai, jusqu’en 2016, pour ramener son déficit public sous le seuil des 3% du PIB, après 6,3% désormais prévus cette année.

Mais la politique d’austérité menée depuis plus d’un an a contribué à creuser la récession, avec un recul du PIB de 1,3% attendu en 2013.