Chine : l’espionnage informatique vise des programmes de défense américains

photo_1367870555237-1-1.jpg
à Pékin (Photo : Teh Eng Koon)

[06/05/2013 20:04:54] WASHINGTON (AFP) La Chine mène une vaste campagne d’espionnage informatique pour tenter de collecter des renseignements sur les programmes de défense du gouvernement américain, affirme un rapport du Pentagone rendu public lundi.

“La Chine utilise les capacités de son réseau informatique pour mener à bien une campagne de collecte de renseignements contre les secteurs qui soutiennent des programmes de défense nationale aux Etats-Unis, dans les domaines diplomatique, économique et industriel”, selon le document remis au Congrès.

Les pirates informatiques chinois ont tenté en 2012 d’atteindre les ordinateurs du réseau gouvernemental, qui auraient pu offrir à Pékin un meilleur aperçu des capacités militaires et des délibérations politiques aux Etats-Unis, ajoute le rapport.

“En 2012, de nombreux réseaux informatiques à travers le monde, dont ceux détenus par le gouvernement américain, ont continué à être l’objet de tentatives d’intrusions, dont certaines sont directement attribuables au gouvernement et à l’armée chinoise”, souligne encore le Pentagone.

Ce rapport constitue l’affirmation la plus directe à ce jour par les Etats-Unis selon laquelle les pirates informatiques chinois ont ciblé le gouvernement américain, ainsi que des entreprises américaines.

Même si l’administration de Barack Obama a déjà demandé à la Chine de cesser ce type d’agissements, les responsables américains avaient jusqu’à présent davantage axé leurs commentaires sur l’espionnage informatique d’entreprises privées.

La Chine a cherché à se procurer des informations qui lui auraient été profitables dans les secteurs des armes et de la technologie. Les responsables chinois aimeraient également avoir les points de vue des dirigeants américains sur les sujets liés à la Chine, ainsi que sur l’armée chinoise, selon le rapport.

Les manoeuvres de Pékin auraient aussi permis aux généraux chinois “d’établir une image des réseaux aux Etats-Unis dans les secteurs de la défense, de la logistique, et des capacités militaires, qui aurait pu être exploitée en temps de crise”, dit encore le Pentagone.