Pour 3 Européens sur 4, la crise va encore s’aggraver en 2013, selon une étude

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La France en crise (Photo : Joel Saget)

[07/05/2013 11:44:42] PARIS (AFP) Trois Européens sur quatre pensent que la crise dans leur pays va encore s’aggraver dans l’année qui vient, selon une étude Ipsos/CGI menée auprès de 6.000 personnes et commandée par le groupe Publicis, qui parle d’une “situation sombre et d’un avenir bouché”.

Le troisième groupe publicitaire mondial publie mardi un document de 110 pages, intitulé “Europe 2013, un continent à la dérive”, issu d’une étude quantitative menée entre mars et avril auprès de 6.000 Européens (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Pologne, Italie, Espagne) par Ipsos/CGI, et d’une étude qualitative auprès de 400 Européens par FreeThinking, le laboratoire d’études collaboratives de Publicis.

“La situation est sombre, l’avenir bouché, la confiance dans les institutions nationales mise à mal et l’Europe institutionnelle absente. Mais ce qui frappe encore plus c’est la fracture entre le nord et le sud”, résume le président du directoire de Publicis, Maurice Lévy, en préambule de l’étude.

Pour 3 Européens sur 4 (75%), la crise dans leur pays va s’aggraver dans l’année qui vient, résume le sondage.

Les Français en sont particulièrement persuadés (85%, dont 23% qui pensent qu’elle va “fortement s’aggraver”). “Ils sont à cet égard les champions du pessimisme en Europe, même si aucun pays n’est épargné”, note l’étude.

“Les Allemands eux-mêmes craignent d’être gagnés par la crise européenne” et 73% d’entre eux anticipent une aggravation de la crise dans leur pays, tandis que ce taux est le moins élevé parmi les Polonais (60%).

Les Espagnols sont les moins pessimistes: déjà très durement touchés, une part significative d’entre eux semble penser que les choses ne peuvent plus continuer à se dégrader, et 40% d’entre eux pensent que dans l’année, la crise en Espagne va s’atténuer, voire cesser.

Parmi les populations de ces six pays, “les sentiments qui dominent sont un pessimisme ambiant (45%), une inquiétude latente (36%), et à égalité la résignation (32%) ou la colère (32%).

Interrogés sur leur avenir personnel, les Européens dans leur majorité le considèrent “ouvert” (61%). “Seule une minorité le considère bouché (39%, dont seulement 5% +totalement bouché+). Seuls les Français (51%) et les Italiens (55%) considèrent majoritairement que leur avenir personnel est bouché”, est-il indiqué.