Aujourd’hui, on sent que les mauvais virages ont été passés sans trop de dégâts et qu’on est sur la dernière ligne droite, mais on ne sait pas trop ce qui nous attend. Car chacun a épuisé ses arguments, chacun a montré son savoir-faire et même son savoir-non-faire, et dorénavant on sait qui est qui et qui pèse quoi et surtout quelles sont les intentions de chacun pour sa petite personne et pour son pays.
D’ailleurs, les médias étrangers et les analystes de tout bord répètent à satiété que la Tunisie s’en sort plutôt bien comparativement aux autres pays où le fameux printemps arabe a tourné à l’orage et où le sang coule à flot, et ce malgré les anicroches que nous vivons tous les jours et dont certains sont révélateurs d’une volonté de nuisance certaine, et ce également malgré des évidences que des défonceurs de portes ouvertes continuent à nier.
Je voudrais en rappeler quelques unes:
– L’échec total de la formule de l’ANC et toutes ces chamailleries sur les salaires et primes n’ajoutent que du dégoût et du mépris envers des gens pour lesquels nous avons passé souvent plus de 6 heures à faire la queue pour mettre un bulletin dans l’urne et les envoyer au Bardo qu’ils ne veulent plus quitter.
– L’absence totale de nationalisme et de respect du pays et de ses pères par certains qui voudraient coûte que coûte nous faire modifier la géographie et l’histoire en nous racontant des histoires.
– Enfin, et le plus dangereux, c’est peut-être la volonté de nuire et de faire mal à ceux qui n’approuvent pas leurs idées –si on peut considérer ça comme des idées- et passer de la tunisification de notre révolution à sa syrisation en utilisant des arguments fallacieux comme par exemple transformer la problématique du régionalisme en religionisme et passer de la société civile à la guerre civile et voir leurs objectifs atteints sang pour sang.
Mais ont-ils des objectifs? Et pour le compte de qui ils roulent? DIEU seul sait et j’espère que DIEU sauvegardera la Tunisie et j’ose espérer qu’ils ne franchiront pas le mur du Rubicon…
