Logo de Twitter (Photo : Yasuyoshi Chiba) |
[08/05/2013 19:20:12] WASHINGTON (AFP) Le Centre Simon Wiesenthal qui traque les criminels de guerre nazis a demandé mercredi aux réseaux sociaux et notamment à Twitter, de retirer de leurs publications toute “incitation à la haine”.
Cette organisation a relevé en 2013 sur Twitter près de 20.000 mots-clés ou références au terrorisme ou à l’extrémisme, soit une augmentation de 30% par rapport à l’an passé.
“Si nous voulons compliquer la vie des recruteurs de terroristes, nous avons besoin que Facebook, Google, Twitter et YouTube agissent”, a déclaré Abraham Cooper, président associé du Centre Wiesenthal lors d’une réunion à Washington.
“La multiplication des formations pour terroristes et l’utilisation abusive des médias sociaux et des forums de discussions par les extrémistes, laissent présager la multiplication d’attaques de +loups solitaires+ ici comme à l’étranger”, a-t-il mis en garde.
Selon lui, si Facebook s’est montré plus enclin à “nettoyer” les pages qui contenaient des incitations à la violence et à la haine, Twitter s’est refusé à toute discussion.
“Nous n’avons pas réussi à avoir de réponse de la part de Twitter”, a indiqué Abraham Cooper.
Twitter, qui n’a pas répondu aux questions de l’AFP, affirme dans sa charte ne pas être responsable des contenus postés sur son site mais invite les utilisateurs à “ne pas publier des menaces de violences directes et spécifiques envers les autres”.
Le Centre Wiesenthal a également pointé du doigt YouTube qui permet à des militants violents de mettre en ligne des manuels de terrorisme, notamment.
Le Centre Wiesenthal a été fondé en 1977 par un survivant de l’Holocauste, Simon Wiesenthal. Il traque les criminels de guerre nazis dans le monde entier.