Le 7 juin prochain, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) se penchera sur l’octroi à la Tunisie d’un crédit à titre de précaution. C’est le ministre tunisien des Finances, Ilyès Fakhfakh, qui l’a indiqué mercredi 8 mai à Tunis, précisant que la Tunisie a le droit de recourir au FMI pour obtenir 400% de sa part souscrite au capital du FMI, soit environ 1,738 milliard de dollars (soit environ 2,7 milliards de dinars), rapporte l’agence TAP.
M. Fakhfakh a, en outre, apporté des éléments de réponse à propos des interrogations concernant l’obtention par la Tunisie de cet emprunt, en disant, comme l’avait fait il y a quelque temps le gouverneur de la BCT ( lire notre article ), que le FMI n’a pas soumis de conditions à la Tunisie en contrepartie de l’octroi de cet emprunt. Pour autant, il n’a pas manqué de souligner que “la Tunisie a préparé des réformes économiques qui ont été entamées, depuis l’année 2011”, autrement dit avant le début des négociations avec le FMI. Celles-ci concernent essentiellement la réforme du système de compensation et du secteur bancaire ainsi que le renforcement de la croissance du secteur privé et la relance des investissements privés…
Il dira également que le recours à un crédit auprès du FMI fait suite aux pressions exercées sur la balance des paiements, laquelle a régressé au niveau des réserves en devises (environ 11 milliards de dinars, soit l’équivalent de 102 jours d’importation, au 29 avril 2013).
Donc, si le prêt du FMI se concrétise, il permettra de mobiliser des ressources financières importantes, ce qui donnera un signal aux investisseurs et bailleurs de fonds étrangers sur la volonté politique du pays d’engager des réformes financières et économiques nécessaires au rétablissement des équilibres financiers, à la relance de l’économie et à l’instauration de la stabilité sociale à moyen terme.
WMC/TAP