La nouvelle tarification du transport public non régulier (taxis et louages) entre en vigueur lundi 13 mai 2013, selon Moez Sallami, président de la Chambre nationale syndicale des propriétaires des taxis individuels et collectifs.
Dans une déclaration à l’agence TAP, M. Sallami a précisé que la décision d’augmenter de 12% les tarifs des taxis et des louages a été prise le 2 mai 2013 par la partie syndicale et le ministère du transport.
La chambre syndicale et le comité général de l’assurance (ministère des finances), ont, également, décidé de baisser les tarifs d’assurance lesquels seront payés sur deux tranches. La première à partir du mois de juin 2013 et la deuxième à partir du mois de janvier 2014.
Cette baisse est estimée à environ 150 dinars, a précisé le responsable. Toutefois, ces nouvelles dispositions prises ne font pas l’unanimité au sein des professionnels du secteur. Pour M. Mohamed Gasmi (propriétaire d’un taxi individuel avec 13 ans d’expérience), «12% est une hausse excessive pour le budget du citoyen ordinaire qui devra supporter une charge supplémentaire». Il suggère une augmentation de 6%, appelant au passage «au renforcement de la lutte contre les intrus et l’aménagement des stations réservées aux taxis individuels».
S’agissant de la baisse des droits d’assurance, M. Gâsmi estime qu’elle représente un premier pas, mais reste insuffisante.
M. Mohamed Saidi, taximan exerçant depuis 30 ans, estime, pour sa part, que la hausse des tarifs ne sert pas l’intérêt du secteur. Pour lui, les citoyens vont renoncer à l’utilisation des taxis individuels, en recourant à d’autres moyens de transport alternatifs.
Abondant dans le même sens, M. Issa, propriétaire de louage (25 ans d’expérience), souligne que cette hausse ne servira que les intérêts des autres moyens de transport public et aura des conséquences graves sur le secteur. Mais Jaber Châbi (propriétaire d’un taxi individuel) est d’un autre avis, puisqu’il estime que cette hausse reste insuffisante car elle ne couvre pas les augmentations successives des prix des hydrocarbures.
Après la Révolution, précise M. Chabbi, «tous les secteurs ont bénéficié d’augmentations sauf le transport public non régulier qui a subi une grande injustice». Pour M. Abdelkader Belhaj,(propriétaire d’un taxi de transport rural), «cette décision ne peut à elle seule faire face à la hausse continue des prix de pièces de rechange, des frais de réparation et des prix des hydrocarbures».
WMC/TAP