Budget de l’UE : réunion décisive mardi à Bruxelles

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ésident de la Commission européenne José Manuel Barroso, en mars 2013 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet)

[13/05/2013 13:14:29] BRUXELLES (AFP) Les ministres européens des Finances sont appelés mardi à avaliser une rallonge de 11,2 milliards d’euros pour solder les impayés de 2012 et débloquer les négociations sur le budget 2014-2020, mais l’accord n’était toujours pas acquis lundi, ont indiqué à l’AFP plusieurs négociateurs.

La présidence irlandaise de l’UE s’est engagée auprès du Parlement européen à faire approuver le règlement immédiat d’une première tranche de 7,3 milliards d’euros et à obtenir l’engagement des ministres de solder le reliquat de 3,9 milliards avant la fin de cette année.

Un vote sera nécessaire. Or la majorité qualifiée requise n’était pas réunie lors de la dernière réunion préparatoire la semaine dernière, a confié une source européenne.

Plusieurs Etats ont émis des réserves sur le montant des impayés. Les Britanniques et les Néerlandais se montrent les plus réticents à mettre la main au portefeuille, et leurs objections sont partagées par l’Allemagne, l’Autriche, la Suède, la Finlande et le Danemark.

“Le Parlement européen est disposé à faire confiance, mais pas à se retrouver le dindon de la farce”, a averti lundi le président de l’Alliance des Démocrates et Libéraux (ADLE) au Parlement européen, Guy Verhofstadt, qui dénonce la duplicité des gouvernements européens.

“Si une minorité de blocage s’oppose à cette solution, alors les négociations sur le budget pluriannuel 2014-2020 seront gelées”, a affirmé à l’AFP le négociateur du Parlement européen, le conservateur français Alain Lamassoure.

Le Parlement européen a conditionné les deux négociations, ce que refusent d’accepter les Etats.

En “signe de bonne volonté”, les négociateurs du Parlement européen ont accepté de participer lundi à la première réunion de négociations avec les Etats sur le budget pluriannuel 2014-2020. Chacune des deux parties entend jauger la volonté de l’autre de conclure un accord, a-t-on expliqué.

Dans ce cas, la France devrait ajouter 1,8 milliard d’euros à sa contribution nationale en 2013. La facture serait de près de deux milliards pour l’Allemagne et de 1,2 milliard pour le Royaume-Uni. En l’absence d’accord, le Parlement européen se dit prêt à rejeter en juillet le compromis trouvé en février par les dirigeants de l’UE sur le budget pluriannuel pour 2014-2020, qui prévoit 960 milliards d’euros en crédits d’engagements et 913 milliards en crédits de paiements.