euro (Photo : Francois Guillot) |
[14/05/2013 11:51:20] BRUXELLES (AFP) Tout plaide pour la suppression des pièces de un et de deux centimes d’euros, très onéreuses à produire, mais la réaction des citoyens pourrait être négative par peur d’une hausse des prix, a averti mardi la Commission européenne.
Quatre options sont envisageables, a souligné l’exécutif bruxellois: statu quo, réduction du prix de revient de la frappe des piécettes, élimination radicale et, variante plus douce, lente disparition de la circulation après arrêt de la production.
La Commission se contente de formuler les quatre options dans une communication, mais elle ne se prononce pas.
“Nous allons engager une discussion avec les Etats, les banques centrales et les associations de consommateurs pour voir quelle option se dégage et pourra faire l’objet d’une proposition de loi”, a expliqué dans un communiqué le commissaire en charge des affaires économiques et monétaires Olli Rehn.
La Commission évalue à 1,4 milliards d’euros le coût de la frappe des pièces de 1 et 2 centimes d’euros depuis 2002. Mais elle met en garde. “La réaction des citoyens est partagée: les gens se disent attachés à ces piécettes et craignent un risque d’inflation si elle disparaissent, mais dans le même temps, ils ne les utilisent pas”, souligne-t-elle.
Les citoyens européens redoutent en effet que les prix ne soient arrondis à la hausse si les centimes disparaissent, comme ce fut le cas dans de nombreux secteurs d’activités lors de l’entrée en circulation de l’euro en 2002.
L’euro est la monnaie commune de dix sept pays membres de l’UE qui ont frappé 45,8 milliards de piécettes de 1 et 2 centimes d’euro depuis janvier 2002, soit 137 pièces par habitants. Deux Etats, la Finlande et les Pays-Bas ont toutefois rapidement opté pour une limitation du nombre de centimes mis en circulation.