ège du grope Arkema, à Colombes, près de Paris, le 15 décembre 2008 (Photo : Bertrand Guay) |
[15/05/2013 06:24:14] PARIS (AFP) Le chimiste français Arkema a plongé dans le rouge au premier trimestre avec une perte nette de 30 millions d’euros, liée à son son exposition aux difficultés de son ancienne filiale Kem One, qui l’ont contraint à provisionner 125 millions d’euros.
Le chiffre d’affaires a reculé sur ces trois mois de 3,7%, à 1,6 milliard d’euros, pénalisé par la conjoncture européenne, et son résultat brut d’exploitation (Ebitda) a simultanément diminué de 7,5%, à 234 millions d’euros, a indiqué mercredi le groupe dans un communiqué.
Le PDG Thierry Le Hénaff s’est toutefois félicité de “cette bonne performance” au premier trimestre et a confirmé sa “confiance” dans “la capacité du groupe à réaliser une année très solide”, même s’il s’est montré “prudent sur l’évolution de l’environnement économique”.
Le groupe a confirmé “son ambition” d’atteindre un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros en 2016 et une marge brute d’exploitation de 16%. Au premier trimestre, l’Ebitda a représenté 15% des ventes.
Alors qu’il avait dégagé des bénéfices de 100 millions d’euros au premier trimestre 2012, le chimiste a affiché 30 millions de pertes cette année, en raison d’une charge exceptionnelle de 125 millions d’euros, après la mise en redressement judiciaire en mars de son ancienne filiale Kem One.
“Ce montant provisionné correspond à l’estimation de l’exposition globale d’Arkema vis-à-vis de la société Kem One SAS”, a affirmé le groupe, précisant que cette somme correspond à des créances détenues sur son ancienne filiale et à des “garanties en faveur de tiers”.
En revanche, le groupe chimiste n’a pas provisionné les 310 millions d’euros que réclame devant la justice pour “fausse information” le financier américain Gary Klesch, qui a repris en juillet 2012 les activités vinyliques d’Arkema.
Le chimiste, qui “récuse vigoureusement ces accusations sans fondement”, a “engagé toute initiative afin de défendre ses droits et de prouver sa bonne foi devant les autorités compétentes et est parfaitement confiant dans sa capacité à le démontrer”, a-t-il assuré.
A la fin mars, Arkema avait rejeté la responsabilité des déboires de Kem One, qui emploie 1.800 personnes en France, sur le financier américain.
La dette nette du groupe s’élevait à 1,01 milliard d’euros au premier trimestre, en hausse par rapport à la fin de l’année dernière (900 millions). Elle correspondait à 43,5% des fonds propres, l’objectif du groupe étant de la faire reculer à moins de 40% d’ici 2016.