Tunisie : 62,8% ou 58,7% la part des investissements privés?

Par : TAP

Selon les calculs de Karim Jamoussi, chef de cabinet du ministre du Développement et de la Coopération internationale, que la part des investissements privés en Tunisie ne dépasse pas, actuellement, 43% du total des investissements, contre 62,8% en 2010 (-20%). Il l’a dit à l’occasion d’un forum de l’UTICA sur «le code d’incitation à l’investissement» organisé ce mercredi 15 mai.

M. Jamoussi recommande de traiter les défaillances observées au niveau de l’ancien code d’investissement. Pour ce faire, il estime nécessaire “d’élaborer un nouveau code axé sur les principes de la transparence, du respect de la concurrence loyale, et de protection juridique des investisseurs”, selon la TAP.

Mais le directeur des études et de la législation fiscale au ministère des Finances, Khalil Laabidi, juge le taux de 62,8% d’investissement privé en Tunisie ne reflète pas la réalité. Il serait plutôt de 58,7%; là aussi loin de celui observé au plan mondial (73,2%).

Concernant la répartition régionale des investissements privés, M. Laabidi constate “une forte disparité, puisque que les régions de l’ouest ne reçoivent que la moitié de la moyenne des investissements au plan national”. Il saisit cette occasion pour dresser un bilan des incitations octroyées dans le cadre de l’ancien code de l’investissement. Selon lui, “70% des avantages fiscaux sont orientés vers les activités de l’export, et seulement 7% vers les projets de développement régional”; ajoutant que “les incitations fiscales représentent 2,5% du PIB et 10% des recettes fiscales. 90% sont d’ordre fiscal, alors que le reste sont des incitations financières”, rapporte la TAP.

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