énérale du FMI, Christine Lagarde, à Washington le 20 avril 2013 (Photo : Nicholas Kamm) |
[15/05/2013 16:32:18] WASHINGTON (AFP) La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, s’est inquiétée mercredi de “l’aggravation des inégalités de revenus” dans le monde, en notant que 0,5% de la population mondiale détenait plus de 35% des richesses.
“Cela n’est pas passé inaperçu: le Printemps arabe et le +mouvement Occupy+, même s’ils étaient différents, ont été en partie motivés par cette tendance”, a déclaré Mme Lagarde dans un discours à Washington consacré à la lutte contre la pauvreté.
Aux Etats-Unis, point de départ du mouvement Occupy Wall Street en 2011, 1% de la population perçoit 18% des revenus totaux avant impôts contre 8% il y a vingt-cinq ans, a souligné Mme Lagarde.
“L’aggravation des inégalités de revenus est une préoccupation croissante des dirigeants politiques à travers le globe”, a ajouté la patronne du Fonds monétaire international, qui laisse traditionnellement les questions d’inégalité à ses voisins de la Banque mondiale.
Revenant sur son diagnostic sur la conjoncture mondiale, Mme Lagarde a indiqué qu’elle souhaitait préserver “la taille du gâteau” tout en s’assurant qu’il soit partagé “plus équitablement”.
S’agissant des pays développés, la dirigeante a estimé que l’impact des politiques budgétaires sur les inégalités se réduisait depuis 2000.
“Pourquoi? Parce que de nombreux pays ont adopté des réformes (…) qui ont réduit la générosité des aides sociales et fait baisser les taux d’imposition sur les revenus, notamment sur les tranches supérieures”, a-t-elle déclaré, alors que le FMI est souvent critiqué pour ses programmes d’austérité et ses appels à couper dans les dépenses publiques.
Plus globalement, Mme Lagarde a estimé que la réduction des exemptions d’impôts et la lutte contre l’évasion fiscale pouvaient permettre aux pays de doper leurs recettes et d’avoir des sources de revenus plus “fiables”.