Tunisie – Dialogue national : La réussite de la transition passe par le traitement du dossier des LPR et de la violence

Par : TAP

Parvenir à un consensus autour des questions liées aux Ligues de protection de la révolution (LPR) et à la lutte contre la violence politique et le terrorisme, c’est un préalable nécessaire à la réussite de la transition démocratique. Tel est le constat quasi-général établi par les parties prenantes au 2ème round du dialogue national organisé, jeudi, à l’initiative de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).

Le dialogue était sérieux, dès lors qu’il a évoqué des questions intimement liées au processus de transition démocratique, a constaté le constituant Tarek Laabidi.

«Le discours adopté à l’ouverture du congrès est typiquement “protéiforme”, ce qui rend difficile de parvenir à un terrain d’entente», a estimé le président du mouvement Echaab, Mohamed Brahmi.

«Les discours prononcés par les trois présidences relèvent plutôt de la propagande et ne peuvent asseoir des compromis sérieux et crédibles», a dénoncé Mongi Rahoui (Parti des patriotes démocrates unifié).

«Il est temps de traduire les paroles en positions décisives et concrètes », a appelé le constitutionnaliste Ghazi Ghrairi.

«Le consensus est un choix incontournable», a estimé Ahmed Brahim (Voie démocratique et sociale- Al-Massar).

«Il y a une volonté sincère à transcender la conjoncture difficile que traverse le pays», a déclaré le président du parti de la Réforme et du développement, Mohamed Goumani, qui a exprimé des craintes de voir l’impératif sécuritaire servir d’alibi pour confisquer les libertés et le pluralisme.

L’essentiel étant «de parvenir à un consensus autour de propositions concrètes, dont la dissolution des ligues de protection de la révolution et la lutte contre la violence et le terrorisme, a précisé le secrétaire général du parti Nidaa Tounes, Taieb Baccouche.

«Tout échec dans le traitement du dossier des Ligues de protection de la révolution est synonyme d’insuccès du dialogue national», a fait remarquer Hamma Hammami, porte-parole officiel du Front populaire.

Pour le président du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, il est impératif de respecter le compromis sur la question des Ligues de protection de la révolution. Et d’ajouter qu’il y a un distinguo entre les Ligues de protection de la révolution “autorisées” et celles “non autorisées”. Les premières obéissent à un contrôle de conformité aux textes les régissant, alors que les deuxièmes sont réputées, de facto et de jure, hors la loi. «L’objectif ultime des différents rounds du dialogue national inter-parti est d’écourter la durée de la période transitoire», a-t-il conclu

WMC/TAP