La Chine n’acceptera pas la taxe carbone sur les vols dans l’UE

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ête à atterrir à Beijing, le 4 septembre 2012 (Photo : Wang Zhao)

[18/05/2013 06:47:48] PEKIN (AFP) La Chine n’acceptera pas de payer pour les émissions de CO2 de ses avions à l’intérieur de l’Union européenne, a indiqué un responsable de son aviation civile (CAAC) cité samedi par le China Daily, après l’annonce par Bruxelles de possibles amendes contre huit compagnies chinoises.

La deuxième puissance économique mondiale “n’acceptera aucune mesure de marché unilatérale et contraignante”, a averti le directeur adjoint du département législatif et réglementaire de la CAAC, Yan Mingchi, lors d’un forum à Pékin vendredi.

Il a estimé que “les compagnies aériennes des pays en développement devraient recevoir une aide financière et technologique dans leurs efforts pour affronter les effets du changement climatique”, a rapporté le journal de langue anglaise.

La Commission européenne a annoncé vendredi que huit compagnies aériennes chinoises et deux compagnies indiennes sont passibles d’amendes en raison de leur refus de payer pour la pollution émise en 2012 par leurs avions lors de vols à l’intérieur de l’Union européenne.

Il revient aux Etats de l’UE au départ desquels ces compagnies ont effectué les vols de contacter les compagnies et de lancer les procédures pour recouvrer les amendes.

Les huit compagnies chinoises ont émis 24.500 tonnes de CO2 durant ces vols intracommunautaires en 2012. Elles sont passibles d’une amende de 100 euros par tonne de CO2 émise et le montant total de la pénalité s’élève à 2,4 millions d’euros, a précisé l’exécutif bruxellois.

Les amendes doivent notamment être perçues par l’Allemagne (Air China), la France (China Eastern), les Pays-Bas (Jade Cargo et China Southern), le Luxembourg (Yantze River Express Airlines) et la Belgique (Hainan Airlines), pays au départ desquels ces compagnies chinoises assurent des liaisons à l’intérieur de l’UE.

A l’exception des compagnies chinoises et indiennes, toutes les compagnies non européennes assurant des liaisons à l’intérieur de l’UE, notamment les transporteurs américains, ont accepté de payer pour la pollution en 2012.