ésert de Gobi, ,dans le nord-ouest de la Chine, le 29 septembre 2012 |
[18/05/2013 09:03:55] PEKIN (AFP) Le Pakistan va bientôt devenir le cinquième pays asiatique à utiliser le système chinois de navigation par satellite Beidou, que la Chine a mis en service commercial en décembre, rapporte samedi le quotidien China Daily.
A l’instar du GPS américain ou du système européen Galileo, Beidou (littéralement “La Grande Ourse”) comprend aussi des applications militaires.
En dehors de la Chine, la Thaïlande, le Laos et Bruneï utilisent déjà le système chinois, qui compte actuellement 16 satellites opérationnels, mais devrait en compter 30 de plus d’ici à 2020, selon le quotidien de langue anglaise.
Actuellement limité à l’Asie, Beidou devrait au cours de la prochaine décennie pouvoir assurer une couverture mondiale.
BDStar Navigation, une entreprise de services liés à Beidou, va installer un réseau de stations au sol au Pakistan afin d’augmenter les performances du système pour la géolocalisation, a déclaré au China Daily son directeur des affaires internationales, Huang Lei.
Il précise que ce réseau coûtera “des dizaines de millions de dollars”.
Le site américain Defencenews.com a cité début mai des experts militaires pakistanais qui se disent favorables à l’usage du système chinois, bien que la disponibilité de son signal ne soit pas acquise en cas de conflit.
Toutefois selon l’un d’entre eux, le Pakistan ne peut pas se fier aux Etats-Unis.
“Les forces armées pakistanaises ne peuvent pas dépendre du GPS américain à cause d’une disponibilité qui pourrait être mise en question dans le cadre d’un conflit où la menace nucléaire jouerait un rôle”, estime Kaiser Tufail, un ancien pilote de l’armée de l’air pakistanaise cité par Defencenews.
Le Premier ministre chinois Li Keqiang doit se rendre la semaine prochaine au Pakistan, allié de longue date de la Chine, après une visite en Inde.