La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) devrait connaître une croissance d’environ 3% en 2013. C’en en tout cas ce qu’estiment les analystes du Fonds monétaire international, qui vient de mettre à jour ses “Perspectives de l’économie régionale“.
Dans les détails, le FMI pense que «les taux de croissance robustes des exportateurs de pétrole de la région (Algérie, Bahreïn, Iran, Irak, Koweït, Libye, Oman, Qatar, Arabie Saoudite, Émirats arabes unis et Yémen)» vont s’estomper et passer d’une moyenne de 5,7% en 2012 à 3,2% en 2013 (voir tableau), et ce à cause du «ralentissement de la production pétrolière face au recul de la demande mondiale».
Dans cette logique, les autres pays importateurs de pétrole de la région (Afghanistan, Djibouti, Égypte, Jordanie, Liban, Mauritanie, Maroc, Pakistan, Soudan et Tunisie) ne sont pas mieux lotis, à cause, eux aussi, d’“un environnement extérieur difficile“… «Dans les pays arabes en transition, la persistance des incertitudes politiques bride aussi la croissance».
Toujours dans leurs analyses, les experts du FMI, tout en rappelant que «les risques pour les perspectives mondiales ont légèrement diminué ces derniers mois, mais restent élevés», estiment, dans leurs calculs, que «le ralentissement de l’activité économique mondiale… déboucherait vraisemblablement sur une baisse des prix du pétrole».
Cependant, Masood Ahmed , directeur du Département du Moyen-Orient du FMI lors d’une conférence de presse à Dubaï, lance un conseil à certains pays: «Pour se préserver d’une augmentation soutenue éventuelle du prix du pétrole, les exportateurs devraient contenir les augmentations des dépenses courantes de l’État qui sont difficiles à réduire, telles que la masse salariale et les subventions».