âche son parapluie sur la place du Trocadero (Photo : Lionel Bonaventure) |
[21/05/2013 15:35:43] PARIS (AFP) Le commerce et la consommation sont fortement affectés par la mauvaise météo des dernières semaines, rares étant les secteurs qui réussissent à tirer leur épingle du jeu, ont estimé mardi plusieurs spécialistes.
De manière générale, 65% des 305 catégories de produits de grande consommation sont sensibles à la météo, rappelle Climpact/Metnext, spécialisé dans l’impact du climat sur l’économie.
Sur mai, les produits les plus affectés par la mauvaise météo ont été les insecticides (-27,6%), les solaires (-19%) et les glaces (-17,2%), selon l’institut.
Ces reculs sont d’autant plus lourds de conséquences qu’une partie des achats non effectués ne se rattraperont pas, estiment les responsables de Climpact/Metnext.
“Tous les secteurs sont touchés, c’est la bérézina”, analyse de son côté Charles Melcer, président de la Confédération des commerçants de France.
A cause de la pluie, “certains petits commerçants ne voient pas un seul client de la journée, c’est catastrophique”, déplore-t-il.
“L’équipement de la personne souffre particulièrement, avec des reculs entre 30 et 50% sur certains secteurs, comme les vêtements d’été”, souligne M. Melcer. “Qui peut avoir envie d’acheter des robes à bretelles avec un temps pareil ?”, ironise-t-il.
Le textile “reste un secteur très dépendant de la météo. Donc évidemment que le temps pourri que nous connaissons depuis des semaines risque d’impacter négativement les ventes”, renchérit Jean-Marc Génis, président de la fédération des enseignes de l’habillement.
“Entre la crise et la mauvaise météo, difficile de dire lequel est le pire, mais il est certain que le secteur souffre”, conclut-il.
Des gouttes de pluie sur une vitre (Photo : Arno Burgi) |
Les jardineries sont également à la peine. “Le mobilier de jardin, les barbecues, rien ne se vend”, déplore M. Melcer.
Chez Jardiland, ventes et fréquentation reculent d’environ 20%. “Rien que sur ce week-end de Pentecôte, c’est 10% de clients en moins”, a indiqué le président du groupe, Michel Conte.
“Le mobilier de jardin est particulièrement touché, les végétaux un peu moins. Mais sur la pépiniérie par exemple, ce qui a été perdu en mars/avril ne se rattrapera pas”, déplore-t-il.
Mais la météo maussade peut aussi faire quelques heureux. Ainsi les soupes (+24,3%) et les légumes secs (-17,2%) connaissent des regains de consommation inhabituels en cette saison.
De la même manière, les fromages et les cavistes enregistrent un “léger mieux”, de l’ordre de +10%. Un petit verre, “c’est sans doute le seul moyen que certains ont trouvé pour oublier, en attendant que le soleil revienne”, conclut Charles Melcer.