éa (Photo : Pascal Guyot) |
[23/05/2013 06:21:56] NOUMEA (France) (AFP) Le port autonome de Nouméa est bloqué par des militants de l’intersyndicale contre la vie chère en Nouvelle-Calédonie, en grève générale depuis le 15 mai, a constaté jeudi l’AFP.
Les deux dépôts de carburant de la zone industrielle de Ducos sont également bloqués.
Plusieurs centaines de syndicalistes, avec banderoles et drapeaux, sont regroupés devant les accès au port de Nouméa, dans le cadre d’actions successives sur le terrain pour dénoncer le coût de la vie dans l’archipel, près de 35% plus élevé qu’en Métropole.
“Le port c’est l’importation, les marges excessives, les taxes. On s’attaque aux symboles”, a déclaré David Meyer, secrétaire général de la Fédération des Fonctionnaires.
Depuis le 15 mai, l’intersyndicale a multiplié les manifestations, les rassemblements devant les hypermarchés ou le gouvernement local, affirmant “ne rien vouloir lâcher tant qu’elle n’aura pas obtenu un baisse effective des prix”. Des internats scolaires sont fermés tandis que la compagnie domestique Aircal a annulé tous ses vols jeudi.
Mardi, une marche a rassemblé selon les chiffres de l’intersyndicale “10.000 personnes” à Koné, dans le nord de la Nouvelle-Calédonie faiblement peuplé. La gendarmerie a compté 2.500 manifestants.
“Ce qui s’est passé dans le nord est exceptionnel. Il y a une exaspération profonde des gens et on sent que depuis la marche de Koné, notre mouvement est pris au sérieux car la vie chère expose le pays à des risques graves”, a déclaré à l’AFP David Meyer.
Il a indiqué que sous l’égide de l’Etat, des réunions pourraient avoir lieu ce week-end entre les présidents des institutions locales, les groupes politiques du Congrès, les acteurs économiques et les syndicats.
Le gouvernement local, qui a organisé plusieurs rencontres avec les importateurs, la grande distribution et les industries locales, a proposé une baisse de 10% des taxes sur les produits importés hors UE.
Il a également annoncé une révision du barême de l’IRPP “en faveur des classes moyennes” ainsi que des mesures de défiscalisation pour le logement intermédiaire.
Qualifiées de “mesurettes improvisées”, ces annonces n’ont pas satisfait l’intersyndicale, qui réclame une baisse des prix et une réforme structurelle de l’économie.