Environ 20 contrats de jumelage ont été signés avec la Tunisie pour un montant cumulé de 21,5 millions d’euros, depuis la révolution de janvier 2011, dans plusieurs domaines (réforme de la justice, secteur des transports, finances publiques), a indiqué Laura Baeza, ambassadeur, chef de la Délégation de l’Union européenne, en Tunisie.
Intervenant, jeudi 23 mai, au séminaire de clôture du jumelage entre la Banque centrale de Tunisie et la Banque de France, pour la «mise en place d’un cadre de politique monétaire axé sur le ciblage de l’inflation à la BCT», Mme Baeza a souligné que la Tunisie est le principal bénéficiaire de l’assistance additionnelle mobilisée par l’UE, au profit des pays de la zone du voisinage sud.
Elle a réaffirmé la volonté de l’Union européenne (UE) de poursuivre le soutien au processus de réformes tunisiennes, à travers une multitude d’instruments, dont “l’instrument d’Assistance macro-financière sous forme de prêts à la balance des paiements, qui pourrait, le cas échéant, être mobilisé, dès que sera conclu l’accord en cours de finalisation avec le Fonds Monétaire International».
Elle a, par ailleurs, annoncé le lancement prochainement, d’un second jumelage portant sur la mise en œuvre de la politique monétaire, notamment en matière de gestion de la liquidité et de développement des marchés monétaires et interbancaires. Il mobilisera plus de quarante experts européens.
«La BCT dispose aujourd’hui d’un dispositif d’analyse et de prévision adapté à ces objectifs de politique monétaire ainsi que d’outils statistiques et de gestion des données renouvelés», a-t-elle précisé.
De son côté, Anne Lelorier, premier sous-gouverneur de la Banque de France, a signalé que la BCT sera en mesure d’agir avec efficacité pour préserver la stabilité des prix, et développer des outils d’analyse et de prévision sur les orientations futures en matière de politique monétaire.