Tunisie : Larayedh espère la tenue des élections entre le 15 novembre et le 15 décembre

Par : TAP

Au cours de sa conférence de presse, le chef du gouvernement, Ali Larayedh a fait état de «progrès» enregistrés dans le pays en matière de sécurité et de consécration de la primauté du droit, mais aussi pour ce qui est du niveau opérationnel de l’institution sécuritaire.

Cependant, a-t-il déploré, «il se trouve encore des parties qui incitent au blocage de la circulation sur les routes, à l’arrêt de travail et à la multiplication des grèves anarchiques alors qu’une conjoncture économique aussi délicate aurait dû commander, au contraire, de redoubler d’efforts». Il a ainsi chiffré à quelque deux milliards de dinars le montant des pertes du seul secteur phosphatier.

Dans un tout autre registre, Ali Larayedh a dit ne pas voir d’obstacles, «grâce à la clarté de la vision politique», à ce que les élections aient lieu comme prévu entre les 15 novembre et 15 décembre 2013, formant le vœu que l’Assemblée nationale constituante en aura fini, d’ici juillet, avec la rédaction de la Constitution, l’adoption d’une loi électorale et la mise en place d’un instance indépendante des élections. C’est cette instance qui aura le dernier mot pour ce qui est de décider de la date définitive des élections, a-t-il précisé.


2,7% de taux de croissance…

Selon le chef du gouvernement, le taux de croissance du premier trimestre 2013 s’est établi à 2,7%. «Quoique faible, ce taux pourra être triplé au cours des années à venir, pour peu que la paix sociale et un climat politique apaisé soient au rendez-vous mais aussi si les grèves deviennent moins fréquentes, si les investissements nationaux et internationaux repartent et si l’on arrive à discipliner les choix à faire», a-t-il plaidé.

Maintien du projet d’exploration du gaz de schiste…

Egalement dans le chapitre de la conjoncture économique, Larayedh a qualifié de «modeste» la campagne agricole, indiquant que le principal défi que l’agriculture aura désormais à relever concerne la céréaliculture dont le développement passe inéluctablement, selon lui, par la productivité de ce secteur.

S’agissant du secteur de l’énergie, il a indiqué que la production de pétrole n’en finit pas de baisser depuis 2000 alors que le carburant est devenu de plus en plus cher malgré l’explosion des charges de la Caisse générale de compensation pour le seul volet énergétique, qui se sont élevées à 2700 millions de dinars en 2013.

Il a également annoncé le maintien du projet d’exploration du gaz de schiste, les tests effectué ayant démontré selon lui que cette source d’énergie «n’est pas nuisible à l’environnement».

WMC / TAP