Tunisie : La BTS au secours du ministère de l’Emploi

Par : TAP

Le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi a conclu, jeudi 23 mai à Tunis, avec la Banque tunisienne de solidarité (BTS), quatre conventions d’une valeur globale de 120 millions de dinars pour le financement de petits projets.

Ces conventions concernent le financement de petits projets et de petits crédits (70 MDT), le sauvetage de projets en difficulté et le financement d’idées de projets n’ayant pas été approuvés auparavant (22 MDT), le financement de projets proposés par des associations (20 MDT) et le financement d’entreprises solidaires (8 MDT).

La première convention, pour une période de 5 ans (2013-2017), vise la mise en oeuvre de contrats par objectifs pour le financement de projets par le Fonds national de l’emploi et le Fonds national de promotion de l’artisanat et des petits métiers.

La convention concerne le financement de petits projets et d’associations qui octroient des crédits. Elle prévoit aussi le financement de projets spécifiques visant des situations exceptionnelles.

La deuxième convention concerne le financement des entreprises solidaires. Elle s’inscrit dans le cadre de la concrétisation des orientations nationales en matière de promotion de l’emploi à travers de nouveaux modèles d’entreprises et l’appui au travail indépendant.

La convention vise aussi la mise en oeuvre d’un nouveau programme de financement d’entreprises solidaires actives dans les différents domaines et particulièrement dans les secteurs innovants.

Ces projets profiteront aux diplômés dont ceux de l’enseignement supérieur. Ils concerneront dans une première étape expérimentale une centaine d’entreprises solidaires qui seront créées à l’intérieur du pays.

La troisième convention concerne le financement de la création de petites entreprises. La BTS s’engage en vertu de cette convention à mobiliser des fonds qui seront octroyés sous forme de primes ne dépassant pas chacune les 5 mille dinars.

En contrepartie, le ministère de l’emploi informe les personnes ayant proposées des idées innovantes de l’acceptation de leurs projets. Des associations seront aussi chargées du suivi et de l’accompagnement de ces projets.

La quatrième convention porte sur un accord de partenariat pour la participation à l’autofinancement sous forme d’une prime plafonnée à 5 mille dinars en vue de la création de petites entreprise. La valeur de la prime sera fixée selon des normes préétablies. Elle sera débloquée simultanément avec le crédit et inscrite dans le schéma de financement.

Cette convention apporte aux personnes ayant des idées innovantes un autofinancement à travers le fonds national de l’emploi.

En vertu de cette convention, un schéma de financement sera adopté pour accorder aux promoteurs de projets dont le coût est en-dessous de 10 mille dinars, une prime de 30% du coût du projet au titre d’autofinancement.

Les promoteurs de projets dont le coût varie entre 10 et 20 mille dinars peuvent obtenir une prime de 20% du coût du projet.

Pour les projets dont le coût dépasse les 20 mille dinars, il sera accordé une prime de 10% du coût du projet avec un plafond de 5 mille dinars. Le reste sera mobilisé sous forme de crédits.

A cette occasion, le ministre de la formation professionnelle et de l’emploi, Nawfel Jemmali a affirmé l’importance d’élargir le partenariat avec la banque tunisienne de solidarité en vue de renforcer l’adhésion des jeunes au travail indépendant. Il s’agit aussi de veiller à impulser l’emploi et à consacrer les fondements d’une culture de l’initiative et de la création de projets.

Il a affirmé que ces conventions, qui n’excluent aucune partie, comportent des garanties suffisantes pour assurer le succès et la pérennité des projets.

De son côté, le PDG de la BTS, Mohamed Kaaniche, a indiqué que pour assurer une bonne gouvernance de ces projets et dans le souci de garantir une bonne gestion des fonds publics, il a été décidé la création d’une commission nationale de suivi avec des réunions régulières tous les trois mois pour fixer les besoins en matière de financement. Cette commission est également chargée de l’adoption et du suivi des programmes ainsi que de la proposition de mesures garantissant leur mise en oeuvre..

WMC/TAP