Tunisie – ISIE : Après les accusations de la Cour des comptes, Kamel Jendoubi contre-attaque

Par : TAP

“Le caractère provisoire de l’Instance supérieure indépendante des élections
(ISIE)
et la spécificité de la conjoncture ont été ignorés par la Cour des comptes lors
de l’exercice de son contrôle”, regrette le président de l’ancienne instance
chargée de la tenue des élections du 23 octobre 2011.

Selon lui, “la Cour des comptes aurait pu statuer sur les opérations financières
de l’ISIE dans le cadre d’un contrôle a priori, exercé en concertation avec
l’instance, a-t-il estimé lors d’une conférence de presse tenue, vendredi 24 mai
à Tunis. Il s’agit d’un nouveau type de contrôle qui pourrait être appliqué dans
le cas des instances similaires sur des dépenses électorales revêtant un
caractère spécifique et exceptionnel”.

Institution relevant organiquement de la présidence du gouvernement, la Cour des
comptes, a-t-il dit, a adopté une démarche valable uniquement pour les
ministères et les cabinets ministériels et non dans le cas de l’ISIE, instance
tenue à une obligation de résultat en matière électorale.

Le rapport final de la Cour des comptes qui n’a pas été publié au Journal
officiel jusqu’à la date de la tenue de cette conférence, n’établit aucun cas de
corruption financière ou violation à caractère pénal, ce qui blanchit l’ISIE des
accusations de vol et de dilapidation des deniers publics ou de corruption
financière, a-t-il fait remarquer.

L’électeur tunisien a coûté à la Tunisie 4.805 millimes, montant qu’il juge
“sans égal” dans les pays ayant connu des contextes de transition démocratique.

WMC/TAP