à Rangoun (Photo : Ye Aung Thu) |
[25/05/2013 09:44:04] RANGOUN (AFP) Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a apporté samedi son soutien au développement d’une importante zone industrielle près de Rangoun, au premier jour d’une visite en Birmanie axée sur l’économie.
M. Abe a visité le site de cette future zone économique spéciale (ZES) de Thilawa qui couvrira 2.400 hectares, et accueillera notamment un port et un parc industriel.
“La ZES de Thilawa est une pierre angulaire dans les relations entre les deux gouvernements et le secteur privé”, a commenté Set Aung, vice-ministre birman du Plan et du Développement économique.
“Cela va créer des gains rapides pour le peuple birman et les hommes d’affaires japonais”, en terme d’emplois et d’une “assistance technique” dont le pays a besoin, a-t-il ajouté.
Tokyo et Naypyidaw s’étaient mis d’accord en décembre pour lancer ce projet qui devrait être opérationnel en 2015. Une étude d’impact environnemental devrait être terminée d’ici l’été, a précisé Set Aung.
ès de Rangoun, le 25 mai 2013 (Photo : Soe Than Win) |
La visite de Shinzo Abe, Premier chef de gouvernement nippon à se rendre en Birmanie depuis 1977, intervient alors que le pays riche en ressources naturelles, qui sort d’un demi-siècle de dictature militaire, attise les convoitises des investisseurs étrangers.
Contrairement aux pays occidentaux, le Japon a toujours gardé des relations commerciales avec la Birmanie du temps de la junte militaire, estimant que couper les ponts reviendrait à la pousser dans les bras de la Chine voisine.
Depuis la dissolution de la junte en mars 2011, la grande majorité des sanctions occidentales ont été levées pour récompenser les réformes spectaculaires du président Thein Sein, que M. Abe doit rencontrer dimanche.
D’après le quotidien japonais Nikkei, le Premier ministre, accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires comprenant les dirigeants de géants japonais du commerce et des infrastructures, devrait annoncer lors de son voyage une enveloppe d’aide de 100 milliards de yens (760 millions d’euros).
Il devait également samedi prononcer un discours devant des responsables économiques et s’entretenir avec la leader de l’opposition Aung San Suu Kyi.