Depuis
2008, le Royaume chérifien a mis en place un Programme d’appui au Plan Maroc
Vert (PAPMV), communément appelé “Plan Maroc Vert“.
Ayant pour objectif stratégique de contribuer au renforcement de la
compétitivité du secteur agricole, tout en promouvant une croissance économique
inclusive, le PMV ambitionne également de stimuler une vague massive
d’investissements agricoles à hauteur de 10 milliards MAD par an, de sorte à
ériger le secteur agricole en véritable levier du développement socioéconomique.
Et en juillet 2012, la Banque africaine de développement (BAD) a alloué, sous
forme de prêt, une enveloppe de 105 millions d’euros, indique un communiqué de
la banque.
L’agriculture, au cœur du Maroc
Le secteur agricole contribue pour 15% à 20% du PIB du Maroc. C’est dire son
importance dans l’économie du Royaume, d’autant qu’il contribue à hauteur de 40%
à la création d’emplois. L’agriculture demeure le principal employeur du pays en
milieu rural, et la source de revenus principale de 1,5 million d’agriculteurs
marocains.
Prévu pour s’achever en 2014, le PAPMV, quant à lui, a pour but spécifique
d’améliorer le climat des affaires et la gestion durable de l’eau agricole, dans
un contexte de raréfaction croissante de ces ressources.
Aussi est-il axé sur la modernisation des infrastructures hydro-agricoles;
l’amélioration de la gouvernance en matière de gestion des ressources en eau
(une économie de 360 millions m3 d’eau agricole escomptée au terme à terme); la
valorisation de l’eau agricole; l’optimisation du climat des affaires; la
promotion du genre; et l’économie de l’énergie.
Beni Moussa, «baignée des eaux»
Béni Moussa, sur la rive gauche de l’oued Oum Rabiaâ, constitue, avec Béni Amir
sur la rive droite, les deux périmètres irrigués, d’une étendue de 100 ha, qui
bénéficient d’un financement de la BAD (un prêt de 53,59 millions d’euros,
approuvé en décembre 2009).
Projet d’appui au Programme national d’économie d’eau d’irrigation (PAPNEEI)
Subissant un fort stress hydrique, le Maroc n’a pas le choix: il devient
maintenant impératif de gérer efficacement et économiquement les ressources en
eau, de plus en plus rares. Une gestion efficace passe nécessairement par une
utilisation valorisante et durable de l’eau d’irrigation, qui consomme plus de
80% des ressources en eau mobilisées.
C’est dans ce contexte que le gouvernement marocain a adopté le Programme
national d’économie de l’eau d’irrigation (PNEEI), qui vise à reconvertir en
irrigation localisée une superficie totale de 500.000 ha.
Approuvé par la BAD en décembre 2009, le Programme d’appui au Programme national
d’économie d’eau d’irrigation (PAPNEEI) consiste donc en un appui budgétaire
(53,59 millions d’euros) à l’initiative vertueuse des autorités marocaines…
Centrale thermo-solaire à cycle combiné de Aïn Beni Mathar
Le 12 mai 2010, à 81 km au sud d’Oujda, et à une trentaine de kilomètres
seulement de la frontière algérienne, était inaugurée la centrale thermo-solaire
hybride de Aïn Beni Mathar –une première en Afrique, voire dans le monde. A la
pointe de la technologie, cette centrale à cycle combiné solaire, gaz, vapeur,
d’une puissance totale de 472 MW et alimentée via une conduite de 12,6 km de
long connectée au gazoduc Maghreb-Europe (GME), s’étend sur 160 ha. Son champ
solaire couvre, à lui seul, 88 hectares environ. Les rayons du soleil
participent à l’augmentation de la puissance totale de la centrale à hauteur de
20 MW.
D’un coût total de 420 millions d’euros, le projet, cofinancé par le Fonds
mondial de l’environnement (FEM) à travers la Banque mondiale, le Fonds
bilatéral ICO d’Espagne et l’ONE, a bénéficié de deux prêts, d’un montant total
de 287 millions d’euros, de la Banque africaine de développement. «La BAD a été
notre principal bailleur de fonds, confirme Noureddine Badaoui, chef de projet
ONEE. En outre, elle nous a accompagnés pendant l’établissement du marché, la
période de l’appel d’offres et du jugement».
Energie à pleins tubes
En moins de dix ans, la consommation énergétique a bondi de 41,24%, atteignant
13,7 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep) en 2007, contre 9,7 millions
Tep en 1999. Quant à l’énergie électrique nette, sa progression est encore plus
spectaculaire, passée de 13.263 Gwh en 1999 à 22.608 Gwh huit ans plus tard.
Soit un bond de 70,46% !
Source : BAD