L’Eurogroupe prêt à donner plus de temps au Portugal pour réduire ses déficits

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à Lisbonne (Photo : Francisco Leong)

[27/05/2013 15:32:06] LISBONNE (AFP) Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a indiqué lundi à Lisbonne que le Portugal pourra si nécessaire bénéficier de plus de temps pour redresser ses finances mais qu’aucune demande en ce sens n’a été formulée pour l’instant.

“Si plus de temps était nécessaire en raison de revers économiques alors cela pourrait être envisagé”, a déclaré M. Dijsselbloem lors d’une conférence de presse avec le ministre portugais des finances Vitor Gaspar.

Le président de l’Eurogroupe a toutefois souligné que jusqu’à présent le Portugal n’avait fait aucune demande en ce sens.

L’éventualité d’un nouvel allégement des objectifs budgétaires du Portugal, sous assistance financière depuis 2011, a pris corps après que le Premier ministre Pedro Passos Coelho en ait évoqué récemment la possibilité.

“Il n’est pas exclu qu’il soit nécessaire pour le gouvernement de demander un assouplissement supplémentaire pour 2014”, a déclaré M. Passos Coelho vendredi dernier lors d’un débat au Parlement.

Le Portugal a déjà bénéficié de deux révisions de ses objectifs budgétaires, en septembre puis en mars derniers. Il s’est engagé devant la “troïka” (UE-BCE-FMI) représentant ses créanciers à ramener cette année le déficit public à 5,5% du PIB puis à 4% l’année prochaine avant de revenir en 2015 dans les limites de 3% fixées par Bruxelles.

Le Portugal, qui a obtenu il y a deux ans un plan de sauvetage de 78 milliards d’euros en échange de la mise en oeuvre de mesures d’austérité pour assainir ses finances, a plongé dans une grave crise. Son économie doit reculer de 2,3% cette année tandis que le chômage doit atteindre le taux record de 18,2%, selon les prévisions officielles.

M. Dijsselbloem a réaffirmé que l’Eurogroupe “était prêt à aider le Portugal si nécessaire”, tandis que le ministre portugais, qui s’exprimait tantôt en anglais tantôt en portugais, a indiqué qu’une révision des objectifs ne serait réclamée que si “les circonstances économiques” l’exigeaient.