économique, social et environnemental (Cese) en assemblée plénière, le 16 novembre 2010 à Paris (Photo : Jacques Demarthon) |
[28/05/2013 09:09:47] PARIS (AFP) Pour être performantes les entreprises doivent désormais substituer aux objectifs de rentabilité de court terme dictées par les actionnaires une stratégie de long terme impliquant dirigeants, salariés et actionnaires mais également partenaires et collectivités, selon le Cese.
“Les bouleversements économiques, sociaux et environnementaux” amènent les entreprises à “redéfinir leur rôle dans la société”, estime le Conseil économique, social et environnemental, dans un projet d’avis soumis au vote mardi.
“Dans le contexte d’un besoin de compétitivité au sens large du terme de notre économie, les enjeux économiques, sociaux et environnementaux nous imposent plus que jamais d’être en capacité de développer un tissu d’entreprises performantes”, écrit-il.
Cette performance nécessite notamment une association dans le fonctionnement quotidien de l’entreprise des dirigeants, salariés et actionnaires ainsi qu’une capitalisation privilégiant l’investissement dans la durée, note la section des activités économiques du Cese.
Pour le Cese, “la bonne information” des salariés est “une condition de (leur) engagement”.
“La conception traditionnelle selon laquelle (l’entreprise) n’aurait de compte à rendre qu’à ses actionnaires semble aujourd’hui dépassée. De nombreuses entreprises reconnaissent ainsi leur responsabilité sociale et environnementale”, constate-t-il.
“La stratégie de l’entreprise doit être marquée par le souci du long terme, facteur de lisibilité et de visibilité. De ce point de vue, les exigences de rentabilité court-termistes avancées par certains opérateurs financiers actionnaires sont un obstacle majeur à la confiance”, estime-t-il.
Il préconise que l’actionnariat salarié continue d’être encouragé et appelle à des “instances de décision des entreprises plus diversifiées”. Il “regrette que dans les entreprises fortement internationalisées, seuls les salariés français puissent être électeurs ou élus”.
Les relations interentreprises étant “au coeur de la compétitivité”, le Cese en plus des recommandations de bonnes pratiques entre donneurs d’ordres et sous-traitants, juge “impérative” une “réforme d’envergure” de ces relations.
“Le Cese préconise que la diversité de l’entreprise – taille, gouvernance, structures juridiques, poids économique – soit systématiquement mise en avant dans l’ensemble des programmes scolaires et universitaires afin que la réalité de l’entreprise ne soit plus si systématiquement réduite à l’image de la grande entreprise en société anonyme”.
Il recommande enfin que l’évaluation du travail prenne en compte “la dimension collective de la performance” et souhaiterait que dans le système écucatif français l’accent soit mis sur le travail collectif.