ouest de la Chine, en 2012 |
[28/05/2013 10:55:09] PARIS (AFP) Le gouvernement français a affiché mardi son soutien à la Commission européenne, qui veut imposer des sanctions à la Chine en rétorsion contre des pratiques déloyales dans le secteur photovoltaïque, alors que 18 autres Etats membres menés par l’Allemagne s’opposent à une telle mesure.
“Je me félicite de la réaction de la Commission européenne par rapport à un certain nombre de pratiques de concurrence déloyale. Même si cette réaction est tardive, je pense qu’elle est bienvenue. C’est maintenant à la Commission d’arrêter sa position concernant des droits provisoires”, a déclaré la ministre de l’Ecologie et de l’énergie Delphine Batho, lors d’un colloque qui réunissait des professionnels du secteur solaire français.
“Nous ne sommes pas dans une démarche d’agressivité, il s’agit de l’application des règles du commerce international et nous avons eu l’occasion de dire à nos partenaires chinois que nous avions la volonté de rééquilibrer les échanges entre la Chine et l’Union européenne d’une façon plus générale, et ça vaut pour les énergies renouvelables”, a-t-elle déclaré peu après à des journalistes.
Ces propos rejoignent ceux du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. La France “soutient la démarche de la Commission européenne car nous souhaitons des rapports équilibrés entre la Chine et l’Union européenne”, a-t-il déclaré au quotidien économique Les Echos paru mardi.
La Commission européenne a proposé d’instaurer une taxation provisoire de 47% en moyenne sur les panneaux solaires importés de Chine afin de protéger les firmes européennes du secteur, menacées de disparition et qui dénoncent une concurrence déloyale. Elle s’est donné lundi jusqu’au 5 juin pour arrêter sa décision.
Lundi, Berlin a exprimé son opposition à de telles sanctions et selon une source européenne, 17 autres Etats membres ont également exprimé une opinion défavorable à la Commission.